D’après François Jay

Marine est progressiste

Le débat sur l’avortement est relancé en France. Suivant la mode américaine, la gauche française veut inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. Il s’agit, on l’a bien compris, d’une opération politicienne pour cliver l’électorat. Le « droit à l’avortement » n’est contesté par personne et la Constitution n’a pas à être polluée par cette question. La NUPES prépare une proposition de loi à ce sujet et Marine Le Pen vient d’annoncer qu’elle soutiendra cette proposition. Il s’agit d’un changement radical de sa position politique. D’une volte-face, d’un reniement de ses positions passées et de celles de son père. Cette déclaration a un fort parfum électoral. Elle sent, pour ne pas dire elle pue, l’opportunisme. 

Où va Marine ?

Traditionnellement la droite nationale était sur les positions de l’Église catholique. Les militants de droite sont pour les libertés individuelles et pour le droit à vivre, de tous les êtres humains, y compris les enfants à naître. D’ailleurs, comme le droit romain, notre droit reconnaît à l’embryon des droits… Que vient donc faire marine le Pen aux cotés des hystériques hurlantes qui défendent le droit « à disposer de son corps » ? Notons que nous avons vu récemment des tentatives d’étendre ce « droit » jusqu’au neuvième mois de grossesse. Pour ceux qui faisaient cette proposition de modification de la loi il s’agissait de répondre à des cas de « détresse morale » de la mère. Effectivement nous sommes en pleine détresse morale ! Imaginez ce qu’est un avortement au 9ème mois. Pour extraire l’enfant, il faut broyer les os d’abord, in-utéro… Bref ce n’est plus de la médecine, c’est de la boucherie. Mais que vient faire Marine Le Pen dans ce milieu ? Comment se fait-il qu’elle rejoigne les partisans de ces pratiques ? Elle fait tout simplement de la politique. Elle vient chercher une reconnaissance de respectabilité auprès du monde dit « progressiste ». Elle gravit une nouvelle marche vers la respectabilité gauchiste. Nous dirons plutôt qu’elle descend une nouvelle marche. Elle continue à se « dédiaboliser » … Elle tente de faire oublier ses origines politiques, et se débarrasse des marqueurs « de droite ». Tant pis pour les enfants à naître. 

Paris vaut bien ces renoncements

Dans notre monde, défendre le communisme est un gage de respectabilité. Défendre l’avortement aussi. Et Marine a beaucoup à se faire pardonner. Son père était poujadiste, un défenseur forcené de la propriété individuelle et de la liberté d’entreprendre. Marine a déjà effacé ce passé. Son projet économique n’est même pas colbertiste, il ressemble plus au programme du Parti Communiste Français qu’à celui du Général de Gaulle… Elle a déclaré, avant l’élection présidentielle que l’islam n’est pas un problème pour la France. Et sur l’immigration, elle se retrouve nettement à gauche d’Eric Zemmour. Il restait cette question de l’avortement. Elle vient d’envoyer un signal fort. Sur cette question fondamentale, elle vient de doubler sur sa gauche Simone Veil et de rattraper et Alain Krivine, et Jean Luc Mélenchon. Le message est clair : Marine demande à être accueillie par l’extrême gauche.

Pour elle, Paris vaut bien tous ces renoncements.

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