D’après RT

 

Le ministre français de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a lancé à Dakar l’initiative « Choose Africa », une ligne de financement de 2,5 milliards d’euros au bénéfice des petites et moyennes entreprises et des start-up africaines.

 

Un montant de 2,5 milliards d’euros sera consacré d’ici 2022 par l’État français au financement et à l’accompagnement des petites entreprises en Afrique, dont 1,5 milliard d’euros en ligne de crédit et garanties et un milliard d’euros pour notamment des investissements directs, selon des documents officiels consultés par l’AFP. Près de 10.000 entreprises africaines sont visées par cette ligne de financement qui sera mise en œuvre à travers l’Agence française de développement (AFD) et Proparco, sa filiale dédiée au secteur privé. Les conditions de financement n’ont pas été précisées.

 

La grosse blague de Le Maire : « Les PME ont besoin d’un financement pérenne, souple et solide »

 

« Je suis heureux de lancer ce nouveau visage du partenariat [entre la France et l’Afrique] Choose Africa. Nous manifestons cette volonté de concrétiser [une idée du président français Emmanuel Macron] », a déclaré le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. « Qu’est ce qui bride [les entreprises en Afrique ?] C’est le problème du financement. Les PME ont besoin d’un financement pérenne, souple et solide. Choose Africa va vous permettre de disposer du financement dont vous avez besoin », a encore dit le ministre, en présence notamment de son homologue sénégalais Amadou Bâ, et de représentants du secteur privé sénégalais.

En général ce type d’initiative, au moment où l’Etat français est en quasi-faillite, signifie en clair le montage d’une pompe à fric destinée à alimenter rétro-commissions et autres pots de vin. Tout le monde sait que dans la plupart des états africains les subventions et les aides internationales dépassent rarement le périmètre de la tribu ou de l’ethnie du chef de l’État.

Emmanuel Macron s’était engagé en novembre 2017 à Ouagadougou à soutenir le développement des petites et moyennes entreprises africaines. Dans les derniers mois, le gouvernement français a fait preuve de nombreuses largesses à l’égard du TGV marocain, du tramway ivoirien d’Abidjan et du paiement des salaires des fonctionnaires tchadiens.

« [L’Afrique] est confrontée à des défis démographiques et environnementaux. Il y a 450 millions d’Africains qu’il va falloir insérer (dans le marché de l’emploi)1 d’ici 2050. Ces défis, ce sont les PME et les start-ups qui permettront de les relever », a également déclaré le ministre français de l’Economie.

Le ministre sénégalais de l’Economie et des finances Amadou Bâ a salué « cette idée généreuse » de Paris d’initier Choose Africa qui, selon lui, traduit « la volonté de la France d’accompagner l’innovation et la révolution de l’entrepreneuriat en Afrique ». En Afrique, « seule une PME sur cinq accède au crédit bancaire et une start-up sur dix. Cette absence de financement limite les marges de manœuvre [des entreprises] », a ajouté Amadou Bâ.

 

Rome exige des sanctions contre la France et ceux qui « ne décolonisent pas l’Afrique »

 

Accusant Paris de contribuer à appauvrir l’Afrique avec notamment le Franc CFA – reprenant le discours des Identitaires et du panafricain Kémi Seba2 – et d’être, de la sorte, responsable de la mort de migrants dans la Méditerranée, Luigi Di Maio a appelé l’Union européenne à sanctionner plusieurs pays.

Le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio souhaite que l’Union européenne (UE) prenne des sanctions contre les pays qui « appauvrissent l’Afrique » et sont selon lui à l’origine du drame des migrants en Méditerranée. « L’UE devrait sanctionner la France et tous les pays qui, comme la France, appauvrissent l’Afrique et font partir [les migrants], parce que la place des Africains est en Afrique pas au fond de la Méditerranée », a déclaré le 20 janvier Luigi Di Maio, en déplacement dans les Abruzzes, dans le centre du pays.

« Si aujourd’hui il y a des gens qui partent c’est parce que certains pays européens, la France en tête, n’ont jamais cessé de coloniser des dizaines de pays africains », a insisté Luigi Di Maio, chef politique du Mouvement 5 Etoiles qui gouverne avec la Ligue de Matteo Salvini.

Selon Luigi Di Maio, qui est aussi ministre du Développement économique, «il y a des dizaines de pays africains où la France imprime une monnaie, le franc des colonies et avec cette monnaie elle finance la dette publique française ».

« Si la France n’avait pas les colonies africaines, parce que c’est ainsi qu’il faut les appeler, elle serait la 15e puissance économique mondiale alors qu’elle est parmi les premières grâce à ce qu’elle est en train de faire en Afrique », a-t-il poursuivi. Le ministre a annoncé une « initiative parlementaire du M5S dans les prochaines semaines » impliquant notamment le gouvernement et les institutions européennes visant « à sanctionner tous les pays qui ne décolonisent pas l’Afrique ».

En tous cas, le gouvernement populiste italien a mis le doigt « là où ça fait vraiment mal » quand on sait que le gouvernement français dissimule sa turpitude dans les plis du drapeau de « l’humanitaire ».

 

 

 

Notes :

(1) Qui a décidé ça ?

(2) Kemi Seba est régulièrement expulsé ou interdit  dans la plupart des états africains dans lesquels il programme des conférences : Côte d’Ivoire, Sénégal, Togo, Guinée

Le franc CFA, générerait-il des avantages pour certains dirigeants africains ?

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