Le billet d’Eric de Verdelhan

 

« En permettant aux uns de duper les autres, la naïveté est un élément trop capital du bonheur humain, pour qu’on ne lui doive pas de l’indulgence… » (Henry de Montherlant).

Le 11 novembre est l’occasion d’honorer nos morts de la Grande Guerre : ce million et demi de Français, tombés au Champ d’Honneur en défendant notre patrie.

Mais cette année, le 11 novembre, dans le cœur des Français « de souche », c’est une sorte de cérémonie de… réparation : à Paris, une armée d’occupation, accompagnée par une horde de « collabos », a défilé contre l’Islamophobie, et le gouvernement a toléré cette infamie.

Peu d’indignation, même dans les médias de droite (il en reste quelques-uns !). La France s’est habituée à ce que l’Islam conquérant (bien que voilé) avance à visage découvert.

Les Gaulois réfractaires, ces gens que Macron n’aime pas, également appelés « Souchiens » ou « Franchouillards », sont bas du front, racistes, xénophobes, homophobes et climato-sceptiques.

Ils votent bêtement à droite, et craignent qu’on leur impose, un jour prochain, la Sharia.

Et, dans leur grande naïveté, ils rêvent de l’arrivée au pouvoir d’un « homme providentiel » capable de remettre de l’ordre dans le vaste souk qu’est devenu leur pays.

Certains appellent de leurs vœux une dictature militaire avec, à sa tête, le général Pierre de Villiers. Mais ce brave général n’a pas la moindre envie d’endosser le costume de Pinochet (1), pas même celui de Bugeaud dont les méthodes « musclées » pacifièrent l’Algérie.

Et puis, l’histoire nous a appris – depuis le général Boulanger ou le colonel de La Rocque – que la droite est beaucoup trop sentimentale pour réussir un coup d’état. Elle crève de ses scrupules, de sa pudibonderie de rosière et de ses états d’âme.

Le putsch des généraux du 21 avril 1961, à Alger, aurait pu réussir s’il avait eu, à sa tête, des révolutionnaires : Château-Jobert, Argoud, Sergent, Montagnon, Le Pivain, Degueldre…etc.

Le coup d’état de Sankara au Burkina Faso ou la « Révolution des œillets » au Portugal ont abouti car les meneurs étaient des capitaines, jeunes, marxistes et donc… sans scrupules.

A droite, en dehors de la prise de pouvoir par Franco, on peine à trouver des succès.

Mais, en juillet 1936, Franco était déjà général et il avait à peine 44 ans (2). Franco a sauvé le catholicisme espagnol et rétabli la monarchie. Les socialos-gauchos espagnols, pétris de haine et de rancune, veulent exhumer sa dépouille de la « Valle de los Caïdos » et le clergé progressiste espagnol n’y trouve rien à redire, pas plus, d’ailleurs, que l’ex-roi Juan-Carlos qui lui devait pourtant son trône.

Ces gens-là n’ont pas la reconnaissance du ventre (et, accessoirement, rien dans le bas ventre) !

D’autres Gaulois misent sur la jeune Marion Maréchal. Elle a du courage, du charme, du talent et défend des valeurs de droite. Je souhaite lui voir jouer, demain, un rôle de leader politique. Mais de là à arriver au pouvoir, la route est longue et les embuches seront nombreuses. Et on peut faire confiance à sa tante Marine pour bien lui savonner la planche ! Bref, ce n’est pas demain la vieille qu’on chantera de nouveau « Maréchal nous voilà ! ».

D’autres, encore, voudraient qu’Éric Zemmour entre en politique. Zemmour est, avec Patrick Buisson, un des rares intellectuels de droite. Nous ne sommes plus, hélas, à l’époque de François Brigneau, Serge de Beketch, jean Madiran, Jean Cau, Jean Bourdier, et j’en passe.

Et ne parlons pas de Maurice Barrès, Charles Maurras ou Léon Daudet. Les voix de droite se sont tues ; la droite « soft » ne fabrique plus que des eunuques ou des castrats.

Zemmour est un esprit brillant qui ne manque ni de courage, ni d’intelligence, ni de culture, mais il n’est pas assez fou pour se présenter à une élection. Il sait bien que la « démo-crassouille » c’est surtout du show-biz. Un petit Juif séfarade, malingre, râleur et agressif n’a aucune chance devant les électeurs, surtout quand TOUS les médias sont contre lui.

Je sais bien que, comme le disait Charles Maurras, « le désespoir en politique est une sottise absolue » mais arrêtons de nous payer de mots ou de nous bercer d’illusions : Jupiter-Micron et sa bande d’incapables sont là pour longtemps !!!

Avec une majorité de godillots serviles au parlement, et un gouvernement de technocrates ou de traîtres (parfois les deux), Jupiter a les mains libres pour faire ce qu’il veut ou, plus exactement, ce que veut Bruxelles (et la finance apatride dont il est la marionnette).

Alors, il s’agite, comme un sale gosse, un enfant gâté, un fils-à-papa, et ce n’est pas sa vieille couguar énamourée, qui parviendrait à calmer ses ardeurs réformatrices.

Jupiter veut, impose, exige. Il entend être le « chef des armées » – alors qu’il n’a même pas fait son service militaire -. Il veut aussi être le « maître des horloges », ce qui pourrait laisser supposer le même goût pour l’horlogerie que le roi Louis XVI, alors qu’il n’en est rien : le roi Louis XVI était bon, calme et patient ; Micron est impulsif, irascible et méchant comme une teigne.

Depuis son élection, il a ouvert des dossiers tous azimuts, sans en refermer ou en résoudre aucun car sa stratégie du « et en même temps » est forcément un frein à l’action :

« Si quand j’avance et en même temps tu recules…comment veux-tu, comment veux-tu que je t’em…brasse… » dit (en gros) une chanson polissonne qu’on croirait écrite spécialement pour lui.

Son projet pour traiter les problèmes d’immigration, d’asile politique, d’AME – problèmes qui divisent sa majorité pourtant formatée pour courber l’échine – c’est de la poudre aux yeux pour duper les naïfs et les gogos à l’approche des élections municipales.

Quid du « Service National Universel » (SNU) dont on ignore le caractère obligatoire ou non, la durée, le coût, et la finalité réelle ? C’est un caprice présidentiel rien de plus : aucune étude approfondie n’a été effectuée au préalable, mais on devine déjà qui va payer !

Et que dire de la réforme des retraites des « régimes spéciaux » ? On ne fera rien avant 30 ans mais on sait déjà que la SNCF nous prépare une joyeuse pagaille pour les fêtes de fin d’année.

Mais n’oublions pas que Micron c’est d’abord un européen convaincu : le « maître des horloges » et de la France, se verrait bien en maître de l’Europe (et, pourquoi pas, du monde ?).

Hélas, ses initiatives européennes sont aussi foireuses que le reste :

a) – nos « partenaires européens » ont refusé sa proposition de listes « transnationales » pour les élections européennes ; il y a donc encore quelques nationalistes dans cette Europe à 27. C’est au moins une bonne nouvelle !

b) – Berlin a des divergences plus que profondes avec Micron sur l’avenir de la défense européenne. Il faudra lui expliquer que, s’il veut réinventer la « Division Charlemagne », il va réveiller de vieilles querelles…

c) – Micron s’est également fourvoyé sur la fameuse « réforme des travailleurs détachés » dont les cotisations sociales sont toujours celles du pays d’origine (et qui ne prend pas en compte le transport routier dans la durée du détachement).

Du vent, de l’esbroufe, de l’enfumage ou plutôt…de la vaseline.

Mais cette politique désastreuse semble satisfaire la gauche-caviar « et en même temps » la droite-cachemire, c’est-à-dire, la majorité des votants. Puisqu’il y a encore des imbéciles pour croire que le principe « un homme, une voix » est le moins mauvais des systèmes, il leur faut admettre aussi que Micron et sa clique de bons-à-rien sont là pour longtemps.

Le 1er novembre, au lieu d’honorer les Saints chrétiens, Micron est allé féliciter le peuple algérien qui fêtait l’anniversaire – le 1er novembre 1954 – de son insurrection contre la France : un épisode que les historiens appellent « la Toussaint rouge » ou « la Toussaint sanglante ».

Cette flagornerie n’est pas gratuite, elle va dans le sens du « remplacement de population » auquel rêvent les mondialistes. Car, a-t-on déjà vu, dans notre longue histoire, un dirigeant féliciter les assassins de ses propres concitoyens ? Le 1er novembre 1954, des militants du FLN ont assassiné des Français désarmés dont le jeune instituteur Guy Monnerot que les historiens considèrent, à tort, comme le premier mort de la guerre d’Algérie…

Le 10 novembre 1954, Guy Monnerot était inhumé dans le caveau familial, à Limoges, et le ministre de l’intérieur, un certain…François Mitterrand, adressait un télégramme de condoléances à sa famille disant : « Je m’incline devant votre douleur… ».

Qui aurait pu imaginer que, 65 ans plus tard, le président français s’inclinerait devant les assassins du jeune instituteur ? Il est vrai qu’après avoir qualifié l’œuvre française en Algérie de « crime contre l’humanité », il est allé faire repentance chez la veuve du traître Maurice Audin.

Avec ses gesticulations, Jupiter se prend pour Hercule (et ses 12 travaux), et il nous démontre qu’il est aussi nul en mythologie qu’en histoire (3) car Hercule est le fils de… Jupiter et d’Alcmène.

Micron se prend donc pour le père ET le fils. Diantre, encore quelques mois et il se prendra aussi pour le Saint Esprit !!!! Nous on se demande simplement s’il est sain d’esprit.

Mais, reconnaissons qu’il fait tout ce qu’il faut pour être un jour le Grand Mamamouchi ou le Grand Vizir de la « RIF ». Je ne parle pas de ce massif montagneux du Maroc où, il y a presque un siècle, associée aux Espagnols, la France mena une guerre oubliée (4).

Non, je veux parler de la République Islamique de Francarabia…

Car, ne nous leurrons pas, on y va tout droit ! Les violentes attaques contre Éric Zemmour ou la marche d’hier contre l’Islamophobie sont les métastases du cancer qui ronge notre pays.

 

 

Notes :

1)- Il a écrit un livre intitulé « Servir » qui aurait pu s’appeler « Servir la soupe aux gens de pouvoir ».

2)- Après avoir été le plus jeune capitaine, puis le plus jeune commandant et le plus jeune colonel de l’armée espagnole.

3)- Et en géographie car il prenait la Guyane pour une île.

4)- Cette guerre du Rif – de 1921 à 1926 – dans laquelle s’illustrèrent les « bandéras » de Franco.

C’est le Maréchal Pétain qui mit fin à ce conflit…

Faites connaitre notre site, partagez !