Édito de la Ligue du Midi

 

Le salut de la France ne peut résulter que d’un bouleversement total, très difficile à obtenir par un consensus électoral, en l’état des institutions et de la fragmentation gauche/droite de l’opinion. 

Ainsi, nombre de nos concitoyens ont été écœurés par la politique politicienne, par les partis politiques, par les trahisons. Nombre d’entre nous se sont détournés des urnes, et en l’état des candidatures connues à ce jour, on ne voit pas qui pourrait les convaincre d’y retourner en masse. 

Pourtant, si une solution électorale conforme à nos vœux existe, celle-ci ne peut se trouver que chez les abstentionnistes, dans la masse immense des couches populaires qui ne vont plus voter et qui pourtant, au-delà des clivages anciens aspirent à retrouver le sens de l’Histoire de France, son identité, et tout ce qu’elle a pu nous apporter du temps de sa grandeur, quand elle était unie et encore réellement française. 

Or, la dramatique évolution démographique que nous subissons nous place dans une urgence extrême. Et donc, avant le chaos, il ne nous reste plus que l’échéance de 2022. Au-delà, du fait de l’ethnomathématique, il sera définitivement trop tard. Dans ces conditions, tout doit être fait pour susciter pour 2022 une candidature conforme à nos attentes, à même de convaincre les abstentionnistes.  

L’effondrement électoral de LFI désertée par ses électeurs sur la question migratoire et sur les positions suicidaires de Mélenchon sur ce point, est venu confirmer qu’il se trouvait à gauche et surtout dans l’abstention, une très grosse masse en attente de solutions et surtout proche de nos idées sur les questions de souveraineté, de sécurité et d’identité, tout comme de vraie justice sociale. 

C’est donc dans cette voie qu’il faudra chercher à construire ex nihilo un rassemblement transversal de très grande ampleur au-delà des clivages politiciens droite/gauche anciens. Ex nihilo, parce que tous les partis qui ont participé de près ou de loin au pouvoir sont définitivement désavoués et, parce que le RN quoique vierge dans ce domaine, par son déterminisme lié à son passé et par la personnalité de sa candidate ne peut définitivement pas prétendre à fédérer : même si le pouvoir met tout en œuvre pour porter Marine Le Pen au second tour. 

Enfin, la solution électorale ne se trouve pas dans le seul rassemblement des droites qui ne fera jamais revenir les abstentionnistes ; mais au-delà, dans une fusion des populismes qui ramènera les électeurs en déshérence vers le courant novateur qui sera à même de la porter. 

Un tel projet ne trouvera d’écho dans l’opinion que s’il est porté par une personnalité intacte de toute participation au pouvoir ou au système. L’opinion n’admettra pas de se voir proposer un nouveau recyclage de personnalités qui de près ou de loin auraient cautionné la corruption passée et les pouvoirs successifs qui ont conduit le pays là où il en est aujourd’hui. Ce point est tout à fait fondamental, les porteurs du projet devront être particulièrement vigilants à se garder de la facilité qui consisterait à s’appuyer sur l’ancien monde. 

Enfin, La prise en compte réelle et sérieuse de la question migratoire et d’une remigration contrôlée sera la condition du retour des abstentionnistes aux urnes. 

Pour le moment, aucune candidature à même de porter cet espoir ne s’est déclarée. Cependant nous la pressentons et nous l’attendons tous. Tout notre camp doit comprendre que l’alternative Macron/Le Pen assurerait à coup sûr la reconduction de Macron ou de l’un de ses semblables.  

De leur côté, les électeurs du RN doivent se préparer à laisser de côté leurs sentiments. Le salut de la France ne peut pas dépendre de l’attachement sentimental à un nom ou à une illusion. 

Si une seule solution électorale existe, elle sera portée par un outsider que tout le monde attend.

 

Tout notre camp doit se préparer à s’y rallier.

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