Le billet de Cédric de Valfrancique

« Chassez le Christianisme et vous aurez l’Islam ! » (François-René de Chateaubriand).

Madame,

Michel Audiard disait : « Les cons, ça ose tout ; c’est même à ça qu’on les reconnait ! ». On peut, hélas, en dire autant des ordures et des salauds : ils osent tout, encouragés par des médias aux ordres, et ils n’ont même pas l’excuse de la connerie.

J’en veux pour preuve un fait divers récent :

Vendredi 10 janvier, sur France-Inter (radio financée par NOS impôts), un certain Frédéric Fromet a chanté une « œuvre » de sa composition intitulée : « Jésus est pédé ».

Cette chanson blasphématoire, diffusée sur le service public, dit, entre autres :

« Jésus est pédé, membre de la LGBT… du haut de la croix pourquoi ne pas l’avoir encu** … Jésus est pédé, il n’y a pas que l’hostie qu’il faut sucer…Jésus est pédé, chante Boutin et de Villiers… ».

On admirera, au passage, la qualité poétique et la richesse de la rime !

Et puis, tant qu’à blesser les Catholiques dans leur foi et insulter leurs croyances, à donner dans le vulgaire et l’abject, salopons aussi l’Eucharistie et désignons à la vindicte populaire les (rares) personnages politiques qui osent encore se dire chrétiens (1).

Je ne suis ni pudibond, ni « cul-béni », mais j’ai été élevé dans la religion catholique romaine et, au nom de la liberté religieuse, je n’autorise personne à insulter « ma » religion.

En attaquant les Catholiques, ce troubadour crapoteux insulte tout un pays de culture judéo-chrétienne. Ce n’est pas admissible (et encore moins sur le service public) !

On me rétorquera que, de tous temps, le Catholicisme a été critiqué en France.

Dans « Tartuffe », Molière se moquait finement des dévots. Et que dire de Georges Brassens – l’un de nos derniers poètes – grand pourfendeur de « bondieuseries » et de curés ?

A ceci près que – primo – Molière, Brassens et tant d’autres auteurs avaient du talent, et – secundo – ils attaquaient la hiérarchie, les clercs et leurs ouailles, jamais Dieu lui-même.

D’ailleurs, quand Georges Brassens chantait : « Ils ne savent pas ce qu’ils perdent/ Tous ces fichus calotins/ Sans le Latin, sans le Latin/ La messe nous emmerde… », il constatait simplement que les dérives modernistes du Concile Vatican II ont contribué à vider les églises, et… il avait raison.

On peut aussi me faire remarquer que l’exemple vient de haut. Hélas, c’est vrai ! :

Il y a quelques années, une crapule stalinienne, ancien « porteur de valises du FLN » (2) et évêque d’Evreux, Jacques Gaillot, déclarait à un hebdomadaire « Gay » : « Les homosexuels nous précèdent au Royaume des Cieux » (3) ce qui lui valut d’être surnommé « le pape des Gays » par une presse satirique qui avait encore, à l’époque, le droit de s’exprimer librement.

En 2013, à peine élu, François 1er, Grand Mufti du Vatican – l’homme qui lave les pieds des migrants musulmans « et en même temps » leur lèche les babouches – ressortait Gaillot du placard où l’avait confiné SS Jean-Paul II et l’invitait au Vatican. Après leur entrevue, François déclarait :

« Une personne gay, qui suis-je pour la juger ? ». Puis il ouvrait, au sein de la curie romaine, une réflexion sur la place des homosexuels dans l’Eglise, comme s’il y avait urgence.

Ensuite, il y eut un important matraquage médiatique autour du livre « Sodoma » (4) et des affaires de pédophilie dans l’Eglise (5). Les médias ont su nous expliquer qu’il n’y a pas de rabbins pédophiles, pas d’Imans pédophiles, pas de pasteurs pédophiles, pas d’enseignants pédophiles. Bref, qu’il n’y a pas de pédophiles en dehors de l’Eglise Catholique, à part, peut-être… Gabriel Matzneff.

Nous en sommes d’ailleurs convaincus. Quand un bédouin épouse de force une gamine de 13 ans, c’est toujours par amour. Un peu comme quand une Gabrielle Russier moderne, prof de Français et de théâtre dans un bahut privé de Picardie, déniaise un puceau de 16 ans…

Ce Fromet, saltimbanque de pissotière, n’a donc aucun courage : il ne fait que bêler avec les moutons (6) en tirant sur une ambulance. Bon, justement, revenons-y à nos moutons !

Inutile, Madame, de me rappeler que la France « pays des droits-de-l’homme et des libertés » autorise le blasphème. Je connais (un peu !) notre histoire. Je sais donc que, dès le XVIIIe siècle, les philosophes « des lumières » déniaient à la religion le droit d’imposer ses croyances à toute la société.

Pierre Bayle affirmait déjà, au XVIIe siècle, que « le blasphème n’est scandaleux qu’aux yeux de celui qui vénère la réalité blasphémée ». Puis la Révolution française – à laquelle on doit, entre autres, la Constitution civile du clergé, la confiscation des biens de l’Eglise, le culte de la déesse Raison, le massacre des prêtres « non-jureurs », la Terreur, le génocide vendéen et la mise à sac de toute l’Europe – a aboli le délit de blasphème. En « Ripoux-blique » le blasphème n’existe pas.

Depuis, l’article 18 de la « Déclaration universelle des droits de l’homme » garantit la liberté de croyance, et la notion de blasphème, comme faute ou délit, a disparu du droit moderne.

A ceci près que notre sacro-sainte laïcité est à géométrie variable. Notre pays, en particulier depuis les lois Gayssot, Taubira et consorts, est devenu, petit à petit, au fil des années, totalement liberticide. Il est interdit, chez nous, d’avoir un avis défavorable (ou simplement un jugement sévère) à l’égard de la montée de l’Islam, du « melting-pot », du mariage homosexuel, de la « diversité » etc… On a, en revanche, le droit de brocarder, de dénigrer, d’insulter, les Catholiques, le pape, les blondes, et les « Franchouillards ». En bref, ce qui est blanc, catholique, hétérosexuel, un peu « gaulois », un brin patriote, peut servir de tête-de-Turc, le reste est totalement tabou.

Et, tous les jours ou presque, quelques « ayatollahs » de la pensée unique viennent, sur la radio ou la télé d’Etat, distiller leur venin anti-français, leur mépris et leur haine de notre passé. Ils s’arrogent le droit de critiquer nos croyances, de dénigrer nos valeurs, et …de blasphémer.

Alors, le blasphème est-il légalement autorisé en France ? Mon œil !!!

En réalité, cette autorisation se limite à la seule religion catholique.

En effet, celui qui ose critiquer le Judaïsme (comme race ou comme religion) tombera sous le coup de lois « mémorielles » et sera sévèrement condamné. L’an dernier, Micron en rajoutait une couche en amalgamant antisémitisme et antisionisme, alors que ce sont des choses très différentes.

« L’antisémitisme n’est pas une opinion, c’est un délit », et vous en savez quelque chose : en avril 2018, vous avez signé le « manifeste contre le nouvel antisémitisme » paru dans « Le Parisien ».

On ne peut que vous en féliciter mais encore aurait-il fallu dire QUI EST RESPONSABLE de ce nouvel antisémitisme ? Il est vrai que, le 12 avril 2018, vous deveniez PDG de Radio-France, à la suite du départ de Mathieu Gallet – « l’ami très intime » de l’avorton présidentiel – démis de ses fonctions par le CSA. Vous ne vouliez pas stigmatiser la « diversité »… et pourtant, l’antisémitisme est un sujet que vous connaissez. Née Petitjean – un patronyme qui fleure bon la France profonde – vous avez épousé le petit-fils de Simone Veil, rescapée de Ravensbrück et à qui l’on doit – en 1975 – la loi sur l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). Depuis la « Loi Veil », à raison de 220 à 240.000 avortements par an, la France a tué légalement entre 9 et 10 millions d’innocents, soit 50% de plus que la Shoah. Et Simone Veil et son époux ont été inhumés au Panthéon – cette ancienne église transformée en temple de l’athéisme maçonnique – à côté de cette canaille antisémite de Voltaire.

Il est donc interdit de critiquer les Juifs. Et les Musulmans ? Celui qui fait de l’humour ou caricature Allah (et/ou son prophète) tombe aussitôt sous le coup d’une fatwa et sa vie est menacée.

Les dessinateurs de « Charlie hebdo » l’ont appris à leurs dépens : en janvier 2015, les frères Kouachi et leur comparse Coulibaly tuaient 17 personnes pour se venger de caricatures ridiculisant Mahomet. Les tueurs ont assassiné froidement les rédacteurs de « Charlie hebdo » et… 12 autres victimes, qui elles, n’avaient pas insulté le prophète. Aussitôt le tam-tam médiatique se mettait en branle et, sous le slogan ridicule : « je suis Charlie », trois millions de gens descendaient dans les rues – le 11 janvier – pour défendre la « liberté d’expression ».

Ainsi naissait « l’esprit du 11 janvier » qui consistait à affirmer haut et fort que l’Islam n’a rien à voir avec le terrorisme ; que le multiculturalisme et le « vivre ensemble » sont les valeurs de la République qu’il faut défendre bec et ongles ; que le seul remède contre le terrorisme réside dans…la laïcité et, enfin, qu’il ne faut absolument pas « stigmatiser une communauté »…

Et qu’on ne vienne surtout pas rappeler, sous peine d’être taxé d’islamophobie, que les massacres perpétrés par Al Quaïda ou Daech sont des crimes islamistes.

« L’esprit du 11 janvier » défendait la « liberté d’expression ». Nous voilà rassurés ! Mais depuis, il y a eu le massacre du Bataclan, celui de Nice et une dizaine d’autres heureusement moins meurtriers (mais tout aussi barbares !).

Et depuis, « Charlie Hebdo » n’ose plus se moquer du prophète. Sur l’Islam, c’est motus et babouches cousues, il est tellement plus facile de taper sur les Catholiques !

Or je suis, Madame, un catholique-lambda. Un drôle de paroissien, très souvent en bisbille avec une hiérarchie catholique dont les dérives modernistes me rendent perplexe.

Je reste un catho d’ancien Testament, le genre « œil pour œil, dent pour dent ! » (Et même « Pour un œil, les deux. Pour une dent, toute la gueule ! »). Mais il m’arrive parfois de m’inspirer de la bonté des évangiles : si quelqu’un me frappe sur la joue droite, je tends la joue gauche, juste pour que mon agresseur ne voit pas arriver le violent coup de genou que je destine à son « service trois pièces ». Ensuite… je pardonne puisque ma religion me demande d’aimer mon prochain, même (et surtout) si ses testicules le font atrocement souffrir.    

Je n’ai aucune haine à l’encontre du salopard qui a osé dire que « Jésus est pédé », pas plus que je n’ai de rancœur envers la directrice de France-Inter. C’était à vous, Madame, de la tancer sévèrement en lui imposant de virer – définitivement – des radios du service public, ce crevard sans talent. Il pourrait toujours pousser la chansonnette ordurière dans les couloirs du métro ou mieux, se faire embaucher sur « Mouslim Radio » ou « Beur FM » pour y chanter : « Le vieux Mahomet/ est un gros pédé ». Ou – pourquoi pas ? – sur « Radio Shalom » ou « Judaïques FM » en chantant : « Tous les Sémites/ sont des sodomites ». Je lui garantis par avance un franc succès.

Et surtout, que personne n’aille dire : « Ce Fromet / est un encu** » car ce tordu prendrait ça pour un compliment, voire une invitation !

Dans cette affaire sordide, Cyril Hanouna – l’homme qui ferait passer Jean-Marie Bigard et Patrick Sébastien pour des modèles de distinction – s’est indigné, non pas qu’on insulte le fils de Dieu, mais qu’on ose diffuser une chanson… homophobe sur les ondes.

C’est aussi l’avis du lobby LGBT. Ouf ! On respire : il y a donc encore des gens capables de s’indigner dans notre foutu pays !!!

 

On se sent moins seul, or, dans la vie, on n’est jamais trop aidé.

 

 

Notes :

1)- Cet « humoriste » de caniveau s’est déjà illustré, l’an dernier, en plaisantant sur l’incendie de Notre-Dame de Paris.

2)- Surnom donné aux traîtres – généralement communistes – qui faisaient passer des valises (de billets de banque ou de munitions) au profit du Front de Libération National algérien.

3)- Comme disait avec humour un vieux parachutiste colonial de mes amis : « Avec leurs mœurs, je préfère les savoir devant moi que derrière… ».

4)- Dont l’auteur, homosexuel, nous apprenait que 80% des prélats de la curie romaine – excusez du peu ! – seraient Gays et/ou pédophiles.

5)- L’an dernier, sur 15.000 prêtres encore en activité en France, il y a eu sept mises en examen et …une condamnation.

6)- Car pour « hurler avec les loups », il faut être soi-même un loup, pas un vulgaire clébard

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