Source: copie d’écran site officiel de l’Elysée; Discours d’Emmanuel Macron lors de la cérémonie de remise du Prix Charlemagne à Aix-la-Chapelle.

Le billet d’Eric de Verdelhan

 

« Nous revendiquons le nom de Nationalistes, un nom qui est le fruit de la haine que nous voue la populace grossière et raffinée, la canaille cultivée, le grouillement des attentistes et des profiteurs… Nous ne revendiquons pas l’universalité. Nous la rejetons, depuis les droits de l’homme et le suffrage universel …Nous ne voulons pas l’utile, le pratique ou l’agréable, nous voulons le nécessaire, ce que veut le destin… » (Ernst Jünger, 1926).

 

Voilà que Macron, le pantin d’Attali, la marionnette de Soros, vient de découvrir que le danger qui nous guette actuellement n’est pas le Coronavirus (ou, si vous préférez, le Covid 19), mais le « repli nationaliste ». Nos anciens tombent comme des mouches dans des EHPAD-mouroirs, d’autres – souvent plus jeunes – meurent dans des services de réanimation surchargés. 

Nos soignants, admirables, manquent de tout : masques, sur-blouses, gel hydro-alcoolique, tests, respirateurs, lits… Le tandem Véran-Salomon vient tous les soirs pérorer sur les plateaux télé et personne ne rappelle à ces deux incapables qu’ils sévissaient déjà dans l’ombre de Marisol Touraine et qu’ils sont responsables de la pénurie des matériels de soins actuelle. 

Le tristounet Edouard Philippe, l’air lugubre et la barbe aussi mitée que la moquette d’un hôtel borgne, monte régulièrement au créneau pour nous dire… qu’il n’a rien à dire.

Et « Jupiter » sur son Olympe, contemple la France qui crève. La France qu’il n’aime pas, celle des retraités trop riches et des « Gaulois réfractaires ». Si les classifications ethniques n’étaient pas interdites, on suppose qu’on nous dirait chaque soir combien de « Gilets jaunes » sont morts dans la journée. Notre pays ne sait plus comment faire face à cette pandémie, mais nous, le vulgum pecus, les gueux, la « France d’en-bas » (1), nous savons qu’une grave crise économique nous attend et qu’elle sera suivie de son corollaire : une crise financière pire que celle de 1929.

Macron, lui, ne voit qu’un danger : le Nationalisme. Et je note avec consternation qu’à droite, personne ne s’indigne (2). Pourquoi ? Parce que la droite a le « trouillomètre » à zéro.

Elle est sensible aux accusations (fausses) dont on l’accable. Elle a très peur, tout simplement, de s’avouer « nationaliste ». On la culpabilise en la matraquant de formules creuses. 

Romain Gary a utilisé une tirade célèbre, reprise plus tard par De Gaulle :

« Le Patriotisme, c’est l’amour de sa patrie ; le Nationalisme, c’est la haine de l’autre ».

Plus récemment, c’est Mitterrand qui théorisait un lieu commun, repris par l’ineffable BHL, la bonne conscience dépoitraillée des plateaux télé : « Le Nationalisme, c’est la guerre ! »

Et dans les médias, en dehors peut-être d’Éric Zemmour, personne n’a le courage de dire que le National-socialisme et le Fascisme italien, tous deux athées, sont des émanations de gauche. 

Si, pour BHL, « le Nationalisme c’est la guerre », qu’il révise l’histoire (3) : durant la seconde guerre mondiale, deux états voisins ont fermement refusé d’entrer dans la guerre, et d’alourdir la facture (presque 50 millions de morts) : l’Espagne franquiste et le Portugal de Salazar. Le National-syndicalisme espagnol – hérité de Primo de Rivera – étant assez proche du Nationalisme chrétien de Salazar, c’est Franco qui a convaincu son voisin de rester neutre.

Et puis, on pourrait aussi rappeler à BHL que l’état le plus nationaliste et le plus belliqueux du monde s’appelle Israël, mais, reconnaissons qu’il a des circonstances atténuantes : ses voisins ne lui veulent pas que du bien. D’ailleurs, qui oserait lui dire ? Macron ayant décidé (pour complaire au CRIF), que « l’antisionisme » était assimilable à « l’antisémitisme », la moindre critique de la politique d’Israël peut vous conduire devant les tribunaux. Donc…je n’ai pas d’avis sur la question. 

On pourrait aussi considérer que, pas sa volonté sourcilleuse et autarcique d’indépendance, la Suisse est un pays un brin « nationaliste », or, depuis que François 1er a sévèrement battu les Suisses à Marignan (1515 : seule date de l’histoire connue des Français) ils n’ont plus jamais fait la guerre : ils sont neutres depuis 500 ans !

En fait, la droite française se comporte avec la gauche comme les cathos progressistes devant l’Islam : depuis Vatican II, ils rêvent d’un œcuménisme de Bisounours : « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », « les religions monothéistes sont faites pour s’entendre » …etc…etc… 

Mais cet œcuménisme, ceux d’en face n’en veulent pour rien au monde ! Un « forcené », un déséquilibré, on ne sait plus comment le nommer, vient d’en faire la démonstration, à Romans-sur- Isère, en poignardant 7 personnes (et en tuant 2) au cri d’« Allahu Akbar » (4).

Le gauche, depuis toujours, accepte les voix de droite, mais uniquement pour gagner les élections et imposer ses « avancées sociétales », belle formule en langue-de-bois, qu’on pourrait traduire, en français, par « dépravation des mœurs » (ou « délitement de la société » ?). 

La droite passe son temps à s’inventer des appellations « soft », pour se « dédiaboliser », se rendre plus fréquentable, pour ne pas effrayer la « droite-cachemire » (laquelle n’est jamais qu’une « gauche-caviar » embourgeoisée depuis plus longtemps) : elle est tantôt « patriote », « nationale », « souverainiste » ou « conservatrice », ça rassure le bourgeois qui va chercher sa culture politique dans le « Fig-Mag » et qui avoue en rougissant, tel un ado surpris lisant « Playboy », qu’il lui arrive parfois d’acheter « Valeurs Actuelles ».

Que ne se revendique-t-elle pas, une bonne fois pour toutes, nationaliste, par opposition au nouvel ordre mondial qui veut la disparition des nations ?

Hélie Denoix de Saint-Marc a écrit : « Que serait un peuple sans mémoire ? Il marcherait dans la nuit ». Barrès et Maurras ont eux-aussi tenu des propos assez semblables. L’homme de droite revendique une civilisation qu’il fait remonter à Vercingétorix (ou à Clovis s’il est catholique). 

L’homme de gauche applaudit le siècle des Lumières, la destruction du Trône et de l’Autel, le GADLU (5) et les « droits-de-l’homme-sans-Dieu ».

Son marqueur idéologique, c’est 1789, puis la Terreur et le « rasoir national »

L’homme de droite est épris de liberté, laquelle ne peut être qu’individuelle. Je me souviens du propos de la maoïste Han Suyin en 1968 : « Les Chinois n’ont pas besoin de liberté individuelle car ils ont des libertés collectives ». Non, LA liberté, qui implique des droits et des devoirs, se décline au singulier et ne saurait être collectivisée !

L’homme de droite est l’héritier d’une civilisation ; héritage qu’il souhaite transmettre à ses descendants. Je suis moi-même un héritier : on m’a inculqué, depuis mon plus jeune âge, un profond respect pour la grandeur de la France. Je me situe donc, tout naturellement, presque génétiquement, à droite. Pas dans cette droite affairiste et libérale (surtout en matière de mœurs !) mais dans un courant « patriote et social » (6). Pour moi, dans le mot droite, il y a droiture, c’est à dire franchise.

Il y a un aspect direct, loyal, qui me semble découler de ce concept. L’homme de droite n’est pas meilleur qu’un autre mais il sait sauver les apparences.

A l’inverse de la gauche, qui vient de senestre – sinistre – la gauche est synonyme de déloyal, de maladroit. C’est sans doute pour ça qu’elle attire prioritairement les exclus, les aigris et les ratés.

Les gens qui attendent tout de la société et rien d’eux-mêmes. 

Mais, à force de démagogie à gauche (et de lâcheté de la droite molle), la gauche a exercé, chez nous, une domination totale dans les médias, dans l’éducation nationale, dans les milieux dits « intellectuels », dans le « show-biz », dans le monde associatif.

Depuis la guerre, il y a une culpabilisation perpétuelle de la droite nationaliste, assimilée au National-socialisme allemand ou au Fascisme italien qui sont pourtant, de manière évidente, deux phénomènes de gauche puisque le Fascisme est un avatar du Socialisme. Sa déviance nationale-socialiste, est un mouvement prolétarien, fondé sur une toute puissance de l’état bureaucratique, le pouvoir absolu des apparatchiks du parti unique. C’est, fondamentalement une notion de gauche !!!! 

La droite se rattache philosophiquement à l’ordre naturel, au message chrétien, même s’il y a, à droite, des agnostiques et des athées. L’homme de droite est un pessimiste (ou un optimiste lucide !) et un pragmatique. Il ne croit pas au paradis sur terre, fut-il rouge ou rose. Il pense sincèrement que, contrairement à ce que dit Rousseau, l’homme ne naît pas bon. Il naît avec des qualités et des défauts que seule la peur du gendarme, la discipline, l’éducation, les principes moraux, les mœurs, aideront à rester sur une ligne de conduite relative.

Le « Fays ce que vouldras » – la devise de l’« Abbaye de Thélème » de François Rabelais – ne dit pas autre chose. 

Des gens éduqués selon les mêmes valeurs morales, les mêmes principes, n’ont pas besoin de lois pour régenter leur vie de tous les jours, mais encore faut-il avoir des valeurs communes qui ne se limitent pas à un égocentrisme narcissique !

Dans mon esprit, l’homme de droite a davantage de devoirs que de droits : celui de défendre « la veuve et l’orphelin », de travailler pour nourrir sa famille, d’éduquer ses enfants, etc…

L’état n’est là, au-dessus du citoyen, que pour exercer ses fonctions régaliennes : la défense nationale, l’éducation, la justice, la santé publique …

La gauche est idéaliste et foncièrement utopique : « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil … ». Mais il y a toujours, à gauche, une distorsion entre l’idéologie et l’action.

Le père spirituel de la gauche, Jean-Jacques Rousseau, illustre parfaitement mon propos : il a écrit un traité de pédagogie aussi sentencieux qu’indigeste – « Émile » – et a abandonné ses cinq enfants à l’assistance publique : « faites ce que je dis, pas ce que je fais ! ». 

Notre devoir est de lutter pied-à-pied contre les idées mortifères de Macron : le « en même temps », « l’Europe qui protège », « la mondialisation heureuse », « la société sans séparatisme », la crainte du « repli nationaliste » et autres élucubrations fumeuses qui ne trompent que les imbéciles. 

« Là où s’arrête la mer commence la grève ». La gauche est la mer qui rogne nos côtes. Soyons le roc, la falaise, la digue qui protégera le rivage. Il existe bien, entre les deux, une zone de marnage, ce dénivelé entre la marée haute et la marée basse. C’est là qu’on trouve les crabes, les mollusques, le bois mort, les invertébrés, les galettes de mazout des dégazages en mer et les ordures abandonnées par des plaisanciers indélicats. Cette zone, fluctuante à chaque marée, symbolise à mes yeux cet « extrême centre » que Micron voudrait nous imposer.

Mais cette zone floue est balayée, nettoyée, à chaque marée. 

Je ne sais absolument pas quand ni comment nous sortirons du confinement ?

Dans quel état de délabrement, physique, psychique, moral et mental ?

Dans quelle situation économique et financière sera notre pays ?

Je ne crois pas que, comme le disent les médias faussement naïfs, « plus rien ne sera comme avant ». Les mondialistes veillent au grain et, dans un monde où 1% de la population possède plus de 50% des richesses, les mauvaises habitudes reprendront vite le dessus.

En revanche, je pressens, au sein de cette Europe-passoire, cette Europe-gabegie, cette Europe incapable de s’unir face au Coronavirus, une montée en puissance du Nationalisme qui fait aussi peur à Macron qu’une remontrance acerbe de « Mémé Trogneux ».

Et si le gamin a peur, peut-être qu’en 2022, il choisira d’aller jouer au Monopoly ailleurs qu’à l’Elysée. Chez les Rothschild peut-être ?

 

 

Notes :

1)- Expression de Jean-Pierre RaffaRIEN, traître rallié à la macronie.

2)- En dehors d’un article remarquable de Marion Maréchal, mais elle est – provisoirement j’espère – retirée de la politique.

3)- Le lecteur aura compris que je n’appelle pas BHL au « révisionnisme » et encore moins au « négationnisme », c’est puni par la loi.

4)- Je suppose que cette apostrophe typiquement… savoyarde, est l’équivalent de « Kénavo » en Breton ou « Adichat » dans le Sud-ouest ?

5)- Grand Architecte De L’Univers. L’être suprême inventé par les Francs-Macs pour chasser le Catholicisme de France. Reconnaissons qu’ils ont assez bien réussi leur coup !

6)-Je fais référence aux « Jeunesses Patriotes et Sociales », mouvement nationaliste crée en 1969 par Roger Holeindre, et dont j’ai été adhérent.

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