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Rassemblement de “flics” à Nîmes

Rassemblement insolite ce samedi 3 décembre, devant la Préfecture du Gard où 150 à 200 fonctionnaires de police s’étaient donnés rendez-vous à Nîmes. Deux mois après le mouvement de révolte lancée par les “flics” de la Police nationale suite à l’agression au cocktail Molotov de Viry Chatillon –un policier est toujours à l’hôpital-, la tension n’est  visiblement pas retombée chez les forces de l’ordre, quoiqu’en dise Cazeneuve.

        La nouvelle, annoncée dans l’urgence, de l’arrestation, de la mise en examen et de l’incarcération, la veille, d’un “jeune” de 17 ans qui aurait acheté l’essence, qui aurait servi à confectionner les cocktails molotov, semblait un peu cousue de fil blanc aux dires des manifestants certainement destinée à allumer un contrefeu à l’occasion de cette nouvelle mobilisation nationale qui a mobilisé plusieurs dizaines de milliers de policiers sur tout le territoire.

        En plus des policiers, on comptait une trentaine de manifestants issus de la société civile, ou de mouvements patriotes au premier rang desquels deux délégations de la Ligue du Midi Gard et Hérault. Le cortège qui avait démarré  de la préfecture pour se disloquer devant les arènes côté ouest, via le Palais de justice s’est déroulé sans encombre sous le regard sympathique de la population. La halte devant le Palais n’était pas innocente, car les policiers en ont ras le bol de l’inflation de la procédure et d’une justice jugée trop laxiste …

         Deux mots revenaient sans cesse tout au long du parcours : “mépris” et “mensonge”. Mépris de la part des autorités et de la hiérarchie, coupées de la réalité du terrain, mais toujours promptes à dégainer l’Inspection Générale des Services au moindre “bobo” lors d’une interpellation. Mensonge quant à la fameuse enveloppe de 250 millions pour le remplacement du matériel, enveloppe promise mais qui tarde à arriver. Car 250 millions, ça fait quand même, si l’on compte bien, pas loin de 10.000 véhicules (100 par département) ou des dizaines de milliers de fusils d’assaut avec autant de gilets pare balles; ça fait pas mal d’augmentation et de quoi moderniser les sanitaires et les cellules de GAV dans les commissariats…

        Quant à la refonte de la légitime défense, que de temps perdu par une administration et des syndicats “calcifiés”, au point qu’aujourd’hui, le boulot du flic, confronté à une situation de riposte, sera de réfléchir pour savoir si la défense qu’il va enclencher sera bien proportionnée au millimètre à l’attaque des voyous.

On retiendra enfin, de cette démonstration réussie, le déploiement d’un gigantesque drapeau tricolore, suivi d’une Marseillaise finale qu’un cafetier accompagna d’une puissante sono depuis son établissement.
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