affaire d'état

 

Le billet de Colette Mercier

 

Regardez bien CASTANER, aussitôt vous viendront à l’esprit les vers de BRASSENS :

 

« En le regardant avec un œil de poète
On aurait pu croire à son frontal de prophète
Qu’il avait les grand’s eaux de Versailles dans la tête 

Corne d’Auroch »

 

 

Mais de quoi ont-ils si peur pour perdre à ce point les pédales ?

 

Simple affaire de mœurs ?  Intelligence avec l’ennemi ? C’est bien la question que tout le monde se pose après l’extravagante déclaration du « puissant » CASTANER, le délégué général de « la République en marche », le parti godillot du président :

« Si certains pensent qu’ils peuvent s’arroger un pouvoir de destitution du président de la République, ils sont eux-mêmes des menaces pour la République »

 

Et d’insister :

 

« Une commission d’enquête qui aurait des ambitions politiques et penserait qu’elle peut jouer de ses fonctions de contrôle du gouvernement pour faire tomber un président de la République commettrait une faute constitutionnelle »

 

Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? Qu’est-ce que cela cache de l’état de panique qui a saisi le Château après l’invraisemblable appel direct de MACRON au président du Sénat ? Pourquoi MACRON a-t-il chargé son chef de cabinet d’un message pour les sénateurs lors de son audition ? Pourquoi l’exécutif au plus haut niveau a-t-il pris le risque politique d’une aussi triviale pression sur le second personnage de l’État ? Pourquoi l’ouverture d’un conflit majeur avec le sénat pour tenter de sauver le minable BENALLA ?

 

Du jamais vu dans toute l’histoire de la Vème république. Pourquoi l’audition de BENALLA angoisse-t-elle à ce point le président et pourquoi craint-il une procédure de destitution ???

 

L’affaire BENALLA, authentique affaire d’État

 

Quel était le rôle réel de la crapule BENALLA au Château ? Qu’y faisait-il d’aussi indispensable au couple MACRON, quels étaient ses inavouables apports pour qu’il ait été à ce point protégé ? Pourquoi s’est-il senti autorisé à toiser toute la haute autorité administrative, militaire, policière autour du chef de l’État ? Qu’est-ce que cela veut dire de l’incroyable complaisance du chef de l’État et de l’incroyable protection dont il bénéficiait ? S’agit-il simplement d’un simple « ménage à trois » ?

 

Pourquoi un passeport diplomatique qui lui permettait de passer partout y compris au-delà des frontières sans jamais pouvoir être fouillé ni questionné.

 

Pourquoi une habilitation secret défense qui lui permettait de se soustraire à tous les questionnements gênants ?

 

Pourquoi un appartement de la présidence au quai Branly ?

 

Pourquoi une voiture officielle dotée d’équipements spéciaux réservés aux seuls policiers ?

 

Pourquoi des demandes réitérées de port d’arme appuyées par la présidence ?

 

Pourquoi une procédure de perquisition complètement foirée, un coffre-fort et son contenu disparus malgré des scellés judiciaires ?

 

Pourquoi un étouffement judiciaire par le procureur MOLINS promu vers un plus haut poste ?

 

Pourquoi BENALLA lui-même, toujours certain d’être protégé au plus haut niveau, s’est-il autorisé à injurier les sénateurs et en particulier le président de la commission d’enquête. Comment ce minuscule personnage dans l’œil du cyclone peut-il encore se sentir à ce point protégé par le président ? Sinon parce qu’il le tient en son pouvoir… Pourquoi le président, lui-même, s’est-il si imprudemment avancé pour protéger BENALLA en osant sa fameuse déclaration : « venez me chercher » ?

 

Si pour le moment nous n’avons aucune réponse, nous avons pourtant là toutes les caractéristiques et la certitude qu’il s’agit d’une véritable affaire d’État ; la panique qui a saisi le sommet de l’exécutif finissant de nous en convaincre.

 

L’avenir de tous les dangers

 

Ce pouvoir est en perdition, il accumule les fautes politiques et les échecs sur tous les plans. L’opinion publique le rejette à une très grande majorité. Dans ce contexte, il serait bien avisé de lâcher du lest, de réduire son exposition aux colères populaires qui montent de toutes parts, d’essayer de se soustraire à toutes les révoltes qui couvent dans la société.

Plutôt que de jeter de l’huile sur le feu, il ferait bien de ne pas s’entêter et de reculer. En particulier, il ferait bien de ne pas s’entêter à maintenir le concert du rappeur islamiste Médine les pieds dans le sang des victimes du BATACLAN.

Ce concert profanatoire qui, s’il avait lieu, resterait comme une injure faite aux victimes et à tous les français. Une injure dont ce pouvoir ne se remettrait pas, une fracture irréductible dans la société française.

 

Une confrontation majeure se prépare, nous y serons nombreux.

 

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