Le billet d’Eric de Verdelhan

 

« Rassembler les centristes, c’est comme conduire une brouette pleine de grenouilles : elles sautent dans tous les sens… » (Citation de François Bayrou dit « le crétin des Pyrénées »).

Depuis l’élection de Micron à la magistrature suprême, nous avons assisté à l’implosion des partis politiques traditionnels au profit d’un parti bourgeois, réunissant la gauche-caviar et la droite-cachemire, un regroupement d’intérêts, une association de malfaiteurs, que j’appelle l’ « extrême-centre ».

 

En un peu plus de deux ans, Micron et sa bande d’incapables ont transformé ce pays en pétaudière.

Pour ma part, citoyen et contribuable-lambda, je n’en peux plus des leçons de moraline à deux balles de Fidel Castré, notre « leader minimo ». Avec son regard fixe et glacial, pontifiant, sentencieux et toujours content de lui, il nous assène des lieux communs, des généralités floues, comme s’il parlait à des débiles profonds. En l’écoutant, j’ai l’impression d’être retombé en enfance : on me parle comme à un sale gosse ou un demeuré, un « ravi » comme on dit en Provence.

Mais le Macronisme serait-il, comme la vérole ou la chaude-pisse, un mal contagieux ?

Je savais que c’était une maladie honteuse mais je ne la pensais pas transmissible. Il semble pourtant, à l’approche des municipales, que par clientélisme électoral, de plus en plus de listes se disent « sans étiquette » et acceptent le soutien de LAREM. On me dit que, par peur des extrêmes, elles se rallient au Macronisme. Or, qu’est-ce que le Macronisme ? On ne peut décemment pas le qualifier d’idéologie, et encore moins de « courant de pensée » : Micron, c’est le vide sidéral, l’art du verbe creux, de l’esbroufe démagogique et du n’importe quoi qui n’engage à rien !

Histoire de renforcer un peu plus le pouvoir de Micron, Castaner a eu une idée géniale. Mais oui, mais oui, même Castaner peut parfois avoir du génie ! Les listes électorales des villes de moins de 9.000 habitants seront des listes sans étiquette. Il fallait y penser ! Même Erdogan n’aurait pas osé !

Peut-être faut-il rappeler aux Français comment sont élus les sénateurs ?

Certes, je peux comprendre qu’après le quinquennat calamiteux de Flamby Hollande, le clown au scooter, les Français aient pu trouver quelques qualités au petit homme narcissique élu en mai 2017. Il est propre sur lui et il parle bien (sans prompteur, nous dit-on). Bon, Il a le regard froid des hallucinés ou des gourous, mais le fait qu’il soit toujours accompagné par sa vieille gouvernante, la si gentille « Mémé Trogneux », ça rassure : se sachant surveillé, on pense que le galopin ne fera pas de bêtises.

Pourtant, quand je découvre, chez certains chroniqueurs jadis « de droite », une admiration à peine voilée pour « Jupiter », je me demande s’il reste encore un embryon – aussi minime soit-il – de VRAIE droite dans notre pauvre pays.

On nous dit qu’il « s’attaque à des réformes courageuses ; ce que la droite n’a pas osé faire dans le passé ». On se moque de nous ? On nous prend pour des C… ? Regardez le dossier des retraites.

Pendant deux ans, le contribuable a payé (fort cher), monsieur Delevoyou, qu’on a fini par mettre sur une Delavoie-de-garage : ce type était censé travailler avec les partenaires sociaux sur le régime de retraite unique et la suppression des régimes spéciaux. Aussi, je pose la question : qu’est-ce que ce gugusse a fichu pendant deux ans ?

Certes il avait aussi 13 autres mandats et les journées ne font que 24 heures…on peut comprendre.

Depuis Georges Pompidou, c’est la gauche – avouée ou larvée – qui est aux affaires en France.

La droite française rase les murs depuis « les heures les plus sombres de notre histoire ». Il lui arrive quand même, timidement et sans succès, de pointer de temps à autres le bout de son nez avec des gens comme Poujade, Tixier-Vignancour, Le Pen (Jean-Marie, pas l’ex-groupie de Philippot), Villiers, Marion Maréchal, Ménard etc…, mais elle n’intervient alors que timidement, comme figurant, comme repoussoir, comme second couteau, dans ce navet infâme qu’est la pantalonnade « ripoux-blicaine ».

Alors, comme sous Giscard, le daim auvergnat, la droite BCBG (1) veut croire qu’elle a trouvé un homme capable de rassembler « deux Français sur trois » (2). Du coup, dans la « novlangue » qui plait tant aux bobos de la gauche-caviar ET de la droite-cachemire, on nous assure que « Jupiter » « bouscule la vieille politique », qu’il « renverse la table », qu’il « casse les codes »…

En clair, que ce foutriquet « fait de la politique autrement » ! Un Messie nous est né ! Alléluia !

Sa politique du « et en même temps » qui consiste à dire tout et son contraire pour (tenter de) plaire à tout le monde semble pourtant avoir atteint ses limites mais des chroniqueurs de la droite molle l’encensent encore, quand d’autres font semblant de s’inquiéter de ses liens avec l’Islam. En gros, on fait plaisir à la droite ultralibérale « et en même temps » on caresse la droite nationale dans le sens du poil.

Est-ce un début de collaboration ? Un honteux ralliement ? Je n’en sais rien !!!

C’est, en tous cas, un « enfumage » (pour rester correct !) et il convient de boycotter les canards « collabos » : ne payons pas, de nos deniers, la corde qui servira à nous pendre ! (3)

Car, à mon humble avis, « Jupiter » ne casse pas que les codes, – primo – il ME les casse (4) – secundo – il casse aussi le bas-de-laine des retraités, il tond des classes moyennes et il tue la Nation-France.

Ses mesures iniques et scandaleuses ont redonné du pouvoir d’achat aux salariés gagnant « jusqu’à 35.000 €/mois » et ont paupérisé les petits retraités touchant 1.250 €/mois, souvent après avoir trimé plus de 40 ans (5). Et cette infamie, qui n’émeut visiblement pas grand monde, est commise au nom d’un nécessaire « effort intergénérationnel » (quel pathos !!!).

C’est du socialisme bien compris : saigner les plus pauvres pour engraisser la Nomenklatura !

Si vous trouvez ça normal, tolérable, moral, juste, équitable, …moi pas !!!

J’ai de plus en plus de mal à trouver quelques qualités à ce mégalomane narcissique. Il y a encore, parait-il, des Français qui lui font confiance pour redresser le pays (et cette confiance s’étend également au gouvernement du ténébreux Edouard Philippe). Ce pays est devenu fou, ou c’est moi qui le suis ???

L’an dernier, au moment des voeux, « Jupiter » a cru bon de plagier une citation de John Kennedy :

« Avant de vous demander ce que la France peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour la France ». Et je me suis souvenu que le 22 novembre 1963, un illuminé du nom de Lee Oswald (6) avait reçu presque le même message, et qu’il avait débarrassé les Etats-Unis du plus mauvais président de son histoire (avant Barack Obama).

A la place de Micron, j’arrêterais de prendre les Français pour des débiles.

Et j’éviterais aussi d’utiliser les citations trop chargées d’histoire : ça pourrait donner de mauvaises idées à un cinglé. La France n’en manque pas !

Enfin, moi je dis ça, c’est pour son bien !

 

 

Notes :

1)-: BCBG = Bon-Chirac-Bon-Giscard.

2)-: C’est le titre d’une brochure (mal) écrite par Giscard ou par celui qui lui servait de nègre.

3)-: J’allais écrire « ne payons pas la vaseline… » mais j’ai décidé de rester poli.

4)-: On aura compris, bien sûr, que je parle de mes… oreilles.

5)-: Et des semaines de travail de 50 ou 60 heures.

6)-: Oswald, ou Jack Ruby, ou la mafia des transports, ou la CIA ? On ne saura jamais

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