Le billet d’Arnaud Beauregard

 

Le temps des désillusions aura été l’élément marquant de l’élection présidentielle à six tours pour l’ensemble de la famille politique de la droite nationale et populaire.

Le « barragisme élitiste » a phagocyté l’espace public en imposant à l’opinion une vision despotique de la société et a réussi sans nul doute la dernière opération de sauvetage des partis du système, un « hold-up électoral » en quelque sorte.

Le subterfuge mis au point par des groupes minoritaires et les “élites” en dépossédant la parole du peuple, a eu pour finalité la désintégration des deux partis principaux qui ont gouverné notre pays depuis plusieurs décennies, en alternance.

Mais néanmoins, ces partis du système ont été très vite reconstitués sous de nouvelles étiquettes progressistes sous les patronymes « de la République en Marche » ou encore des « Républicains constructifs » en se débarrassant du groupe importun conservateur.

Paradoxe dans cette cette défaite, le rassemblement de soutien au candidat FILLON, place du Trocadéro, nous a enseigné que la compatibilité des électorats Républicains-Front National était en progression.

L’analyse des résultats des dernières élections, qu’elles soient présidentielles ou législatives, démontre l’existence d’un gros bataillon d’électorat « Lepéno-compatible » réfugié dans les territoires de la France périphérique et se trouvant à l’heure actuelle dans un « sas de décontamination de la pensée unique ».

Néanmoins, malgré un réservoir électoral conséquent et une montée inéluctable de l’insécurité physique et culturelle (attentats sanglants sur le territoire, mouvement de La Manif Pour Tous, le marché du halal envahissant les étals des supermarchés, le flot incessant du lumpenprolétariat allogène, une fracture sociale sonnant la disparition des classes moyennes), cette opinion majoritaire du pays réel ne s’est pas rendue aux urnes.

Au final, cette conjoncture favorable au Front national s’est transformée en une débâcle ! La déroute électorale du FN serait-elle la chronique annoncée de la mort de ce parti pourtant donné, il y a à peine quelques semaines, aux portes du pouvoir ?

Certes, le deuxième tour de l’élection législative aura permis l’élection de six députés FN et de deux apparentés, ce qui est bien loin de la cinquantaine d’élus envisageable quelques mois auparavant. Il n’y a pas de quoi pavoiser sur les plateaux des chaînes d’infos ni de former un groupe parlementaire et au final, le FN se retrouve sur les bancs de l’Assemblée Nationale avec une petite équipe répartie entre quatre députés au nord et quatre au sud.

Quant aux « philippotistes » tels « les deux frères » ou Sophie MONTEIL, le verdict des électeurs frontistes est sans appel. Le rejet de cette ligne souverainiste aux relents exacerbés d’un patriotisme de gauche est sans appel – pourtant de nombreux cadres et militants avaient sonné le tocsin avant la catastrophe-.

Paradoxalement, après  cette « veste électorale », il est consternant d’entendre le discours présomptueux de certains cadres du FN comme le sénateur Maire de Fréjus qui pavoise en faisant valoir qu’un député du FN en vaut quarante autres… Certes, ce « n’est pas parce qu’on a rien a dire qu’il faut fermer sa gueule » mais là, David RACHLINE concourt depuis quelques mois, sans trop forcer, pour le prix de l’andouille d’Or ! Mais pire encore sont les propos « terranovesques » de Sophie MONTEIL qui voit dans la lutte contre l’immigration qui dénonce le changement ethnique des “territoires perdus de la République” et la lutte pour l’enracinement un discours “anxiogène” ! Si la France n’était pas vouée à disparaître on pourrait se contenter de pouffer de rire avec de tels propos émis par une écervelée extravagante !

Mais au contraire, on assiste à la malhonnêteté d’une cadre « philippotiste » qui n’accepte pas les turpides de la défaite d’une ligne politique qui ne correspond pas à l’électorat de la droite  dite « buissonnière ». Pierre VIAL de l’association « TERRE &PEUPLE » qui a compté dans ses rangs cette hurluberlue et Renaud CAMUS, notre « combattant de l’extrême » du changement de Peuple ont du s’étouffer devant des propos d’une telle ineptie.

L’élection législative aura démontré qu’avec 57 à 58% de taux d’abstention,  les français ne « Marchent Pas » ; d’autre part le recul de la mobilisation entre les deux tours est le signe d’un désintérêt et non une marque de confiance dans le gouvernement. Ce nouveau rapport de force entre les nouvelles classes dominantes dites « inclues » et les classes dominées « exclues » qui ont conduit à la prise du pouvoir par Emmanuel MACRON aura, selon un schéma quelques peu réducteur, remis en place le suffrage “censitaire” d’un vote réservé à une élite autoproclamée.

Alors plus que jamais, dans ce clivage de “classe” opposant d’un côté, ces « inclus » composés de bobos, de cadres supérieurs, de la grande bourgeoise, d’adeptes des start-up à la composante majoritaire des « exclus », de ces gens sans importance aux revenus bas et modestes, économiquement faibles (les ouvriers, paysans, artisans), l’urgence est de reconstruire sur les ruines des « décombres » causés par le fiasco d’une ligne politique d’un FN dévastateur.

Dans cette période de flottement qui conduira au “crépuscule des idoles progressistes”, la reconstruction pour la libération de la France majoritaire et silencieuse se fera uniquement par la mise en place d’une droite “buissonnière” unissant les conservateurs des Républicains, enfin libérés des anathèmes de la gauche, et un Front national libéré de sa ligne gauchisante.

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