Le billet d’Eric de Verdelhan

 

« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés / On n’en voyait point d’occupés / A chercher le soutien d’une mourante vie / Nul mets n’excitait leur envie… »

(Jean de La Fontaine ; « Les animaux malade de la peste »)

Nous savions déjà que l’avorton présidentiel était nul en géographie : n’a-t-il pas déclaré jadis, avec le ton sentencieux et donneur de leçons qu’on lui connait, que la Guyane était… une île ?

Nous savions aussi qu’ignorant tout de NOTRE passé, il est également nul en histoire : il ne voit, dans le rôle « colonisateur et pacificateur » (1) de la France, que des « crimes contre l’humanité » et des motifs à repentance. Dernièrement, il a osé comparer la colonisation de l’Algérie à la Shoah ; excusez du peu ! (2). Avec ce genre de déclaration irresponsable il ne fait que creuser, un peu plus chaque jour, le fossé entre les « Français de papier », ces Franco-algériens vivant massivement au crochet de la France, et les Français de souche, « Gaulois réfractaires » qu’il déteste. 

Dans son discours-fleuve du 12 mars, notre « Fidel Castré » – qui se prend pour Castro – a enfilé les perles, les fadaises et les lieux communs avec, je dois l’avouer, un certain talent.

On se dit que, finalement, les cours de théâtre que lui prodiguait la sémillante Brigitte Auzière (née Trogneux) n’ont pas été inutiles (3) : dire n’importe quoi devient un art quand on sait y mettre les intonations dramatiques qui permettent d’émouvoir les gogos, les naïfs et les imbéciles. 

On retiendra, de ce pathos verbeux, que le vrai danger, ce n’est pas le Coronavirus mais le « nationalisme » et le « repli sur soi ». La solution, c’est davantage d’Europe ; laquelle Europe n’est d’accord sur RIEN quant aux méthodes à mettre en œuvre pour tenter d’endiguer la pandémie.

Et si le Coronavirus était la réponse au « mondialisme heureux » prôné par les financiers apatrides dont Macron est le grouillot zélé ? Un retour de manivelle des accords de Schengen ?

Comme le Sida a été une réponse cinglante au vagabondage sexuel et aux amours débridés, vantés et encouragés par les bobos post-soixante-huitards. 

Dans le dernier prêche macronien, on admirera, au passage, la quintessence du « et en même temps » : on ferme les écoles, les garderies, les crèches etc… etc… On isole les personnes âgées dans leurs EHPAD-mouroirs, « et en même temps » on refuse de fermer nos frontières car c’est contraire à la doxa européiste. Notons d’ailleurs qu’on ne dit pas un mot au sujet des sympathiques migrants que le non moins sympathique Recep Tayyip Erdogan (en Turc : ɾɛd ʒɛp ˈtaːjip ˈɛɾdoan) est en train de nous envoyer. Soyez sans crainte, aucun d’eux n’a le Coronavirus (et aucun d’eux n’est un terroriste en puissance) sinon notre « Leader minimo » nous le dirait… 

Dès le début de son discours, il nous assénait SA vérité : jamais nous n’avions connu pire fléau. Faut-il rappeler à cet ignare la grippe dite « espagnole » ? Une pandémie due à une souche (H1N1) particulièrement virulente de grippe qui s’est répandue dans le monde de 1918 à 1919. Bien qu’ayant pour origine probable la Chine pour le « virus père » et les États-Unis pour sa mutation génétique, elle prit le nom de « grippe espagnole » car l’Espagne — non impliquée dans la Première Guerre mondiale — fut le premier pays à publier les informations relatives à ce terrible mal.

Cette pandémie a fait 50 millions de morts selon l’Institut Pasteur, et peut-être 100 millions selon certaines réévaluations récentes, soit 2,5 à 5 % de la population mondiale. 

En 1956 et 1957, nous avons connu la « grippe asiatique », née dans les provinces du Guizhou et du Yunnan. Virus identifié par les chercheurs des laboratoires de Melbourne, Londres et Washington. L’épidémie s’étend à Singapour en février 1957, pour atteindre Hong Kong en avril avec 250.000 malades en peu de temps. Elle touche les États-Unis en juin, provoquant 69.800 décès.

Le virus suit les routes terrestres et maritimes et gagne la totalité du monde en moins de six mois. Le nombre total de décès, dans le monde, serait de l’ordre de 3 ou 4 millions. En France, le virus a contaminé 9 millions d’individus et en a tué 100.000.

Oublions la grippe de 1968-1969, beaucoup moins meurtrière, pour passer à celle de 2009. 

Une pandémie qui va durer de 2009 à 2010 et faire encore environ un million de victimes.

Une fois de plus, Macron s’est comporté en pompier-pyromane : son discours démagogique et racoleur, pour « rassurer les Français » et les caresser dans le sens du poil en louant leur sang-froid, leur civisme, leur attachement aux « valeurs républicaines » (à l’approche des municipales, l’occasion était trop belle !) aura été totalement contreproductif : dès le lendemain, le Français – égoïste, hédoniste et champion de la débrouille – s’empressait d’aller piller les rayons de denrées alimentaires des grandes surfaces…En voulant rassurer, Macron a créé la panique ! 

Il sait pourtant, comme vous et moi, que dans le monde, la simple grippe « saisonnière » tue chaque année entre 250.000 et 500.000 personnes. En France, la grippe tue entre 10.000 et 15.000 personnes par an. Elle ne tue cependant que la fraction de la population la plus fragile : les personnes âgées, celles atteintes d’affections de longue durée ou les plus jeunes enfants. Ce profil de létalité semble se dessiner pour le Coronavirus, mais n’étant ni chercheur ni médecin, je n’ai pas d’avis sur la question. En revanche, sans être devin, je sais déjà que cette pandémie va provoquer une énorme crise économique, (et son corollaire inéluctable : une gravissime crise financière). 

Quel intérêt avait Macron à jeter de l’huile sur le feu ? A faire intervenir dès le lendemain Edouard Philippe puis Olivier Veran -ministre de la santé- pour en rajouter une couche ?

Ou bien ce type est fou, ou il est irresponsable (voire, les deux ?).

Euréka ! J’ai trouvé la réponse ! Elle était dans « l’Obs », ce torchon de gauche – créé par Daniel Bensaïd dit « Jean Daniel » (4) – qu’il m’arrive parfois de feuilleter dans les salles d’attente de toubib (5) depuis qu’une calvitie précoce et bedonnante de notaire de province m’a fait déserter les salons de coiffure. « L’Obs » disait ceci : « Un virus susceptible de nous rendre stupides, ou du moins d’altérer nos capacités cognitives, a été découvert par des chercheurs américains… 

Nommé « Chlorovirus ATCV-1 », il affecte le cerveau humain, entraînant un affaiblissement des fonctions visuelles et de la capacité à se situer dans l’espace…Les gènes de la mémoire et de l’émotion seraient également touchés, selon l’étude des scientifiques de l’école de médecine Johns Hopkins et de l’université du Nebraska aux Etats-Unis… ».

En fait Macron confond le Coronavirus avec le Chlorovirus dont il semble atteint.

A moins que, simple marionnette d’un ordre mondial qui le dépasse, il ne fasse qu’appliquer les directives de ses maîtres. 

Une chose est certaine : il ne suffit pas de prendre les intonations de Churchill au début de la bataille d’Angleterre pour emporter l’adhésion d’un peuple. En fustigeant le refus du « repli sur soi-même », il n’aura convaincu personne.

 

A part, peut-être… Benjamin Griveaux?

 

 

Notes :

1)- C’est l’avis de Jules ferry, Franc-maçon laïcard, mais aussi celui, entre autres, d’Arthur Conte dans son « Épopée coloniale de la France » (Plon ; Paris ; 1992). Un gros livre magnifiquement documenté et qui devrait faire partie des programmes scolaires.

2)- Je l’invite à lire mon « Hommage à NOTRE Algérie française » (Dualpha ; Paris ; 2019).

3)- Ceci devrait claquer le bec des médisants qui affirment que sa prof de français ET de théâtre lui a surtout appris à jouer à papa-maman, au docteur ou à « la bête à deux dos ».

4)- Cette belle conscience de gauche, pro-FLN durant la guerre d’Algérie et dont Macron est allé honorer la dépouille dans la cour des Invalides le 28 février dernier.

5)- C’est fou le nombre de médecins au sein de la gauche-caviar ! Mais il est vrai que le portefeuille est à gauche.

Philippe Conrad (TV Libertés) revient sur l’épisode endémique de la peste que connut Marseille en mai 1720, faisant près de 120.000 victimes sur un bassin de population de 400.000 habitants. Des marchandises contaminées dans la cargaison d’un bateau en provenance du Proche-Orient, accostant dans le port français, fut à l’origine du fléau véhiculé par les puces et les rats. L’épidémie ne fut surmontée qu’en 1722 avec la levée de la dernière quarantaine.

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