Le billet d’Arnaud Beauregard
A en croire les tenants de la bien-pensance, les émeutiers qui s’adonnent depuis quelques jours à des dégradations massives de mobilier urbain, à l’incendie de véhicules, au pillages de commerces, aux attaques de commissariats nous enverraient un message de type politique des plus nobles en dénonçant des pratiques policières considérées comme injustes et violentes.
Il semblerait que les « Bavures policières » ou « violences illégitimes », ces questions d’écart à la déontologie policière, se multipliant dans les zones de non-droit, seraient le leitmotiv d’une majorité des troupes des forces de Sécurité transformés en guerrier du Célèbre bataillon sacré de Thèbes ! Les « cow-boys » de la Police seraient devenus avec leur bâton de défense de véritables érastes et ces pauvres jeunes commettant des crimes et délits par exclusion sociale leurs éromènes !!!
A l’unissons, les médias de propagande, nous annoncent de façon tonitruante que la démocratie est en danger car la Police compterait dans ses rangs plus de 60% de sympathisants marinistes. Fini le temps de la condescendance pour les manifestations de policiers hurlant leur cri de désarroi face aux racailles, il faut de toute urgence “épurer la police nationale et en chasser les brebis galeuses” à en croire les chiffres effrayants dénoncés.
Pas un ne manque à l’appel pour venir sonner le tocsin à la grande messe des beaufs de gauche… ils sont tous là, les anciens combattants des luttes passées pour se déchaîner contre les « Keufs » de banlieues qui ne se cantonnent plus à de vulgaires brutalités mais maintenant « sodomisent » les jeunes. Aucun ne s’interroge sur les réactions hystériques de cette population face au moindre contrôle.
Emboîtant le pas à la cohorte du grand orchestre de la bien-pensance, le Président de la République en personne, le garant de nos institutions se précipita,en boutefeu récurrent, au chevet de la victime. Bafouant la présomption d’innocence des quatre policiers et livrant ainsi leur institution à la vindicte des cohortes mafieuses du nouveau lumpenprolétariat.
Au fond les bouffeurs de flics, ces fossoyeurs de nos institutions, manquent cruellement d’imagination pour revenir sur le devant de la scène afin d’ occuper la fosse à purin du terrain médiatique. En effet, le scénario est bien rodé et à chaque incident le même discours ressort du placard, le même plaidoyer accusatoire de l’exclusion, de l’échec scolaire, des politiques de la ville, du chômage et tout le toutim….
Ce sont les mêmes représentants politiques qui se précipitent à chaque fois au chevet de la « victime », remettant en cause l’enquête de l’Inspection Générale des Services, en invalidant médiatiquement la thèse de « l’accident », ce sont les mêmes appels au calme des proches pour « apaiser » la vindicte de la racaille, les mêmes cortèges de manifestations contre la police, et les mêmes témoins dénonçant avec véhémence les violences policières, et pour finir, la blafarde troupe d’artistes “engagés” se ruant dans les médias pour venir fantasmer sur les brutalités à l’égard des jeunes des cités… tous redevenus potes !!!
L’incident d’Aulnay sous bois aura refait planer le spectre de l’émeute à cette pleutre classe politique qui n’a pour ambition que d’abandonner une partie de notre pays à l’ordre mafieux des zones de non droit pour acheter la paix sociale. A moins de deux mois de l’élection présidentielle, l’insécurité, thème occulté par l’ensemble des médias revient s’inviter dans le débat politique. Les fossoyeurs de notre nation tremblent à l’idée que les quatre millions de crimes et délits annuels commis à l’encontre de nos compatriotes puissent faire basculer la victoire vers la candidate de la droite nationale.
L’histoire a tendance à se répéter et le thème de l’insécurité apporta en 1983 une belle victoire à Jean-Pierre STIRBOIS à Dreux comme en 2002 il conduisit Jean-Marie LE PEN au deuxième tour de la présidentielle, et en 2007 SARKOZY à l’Élysée.