gilets jaunes écolos

 

Le billet de Daniel Pollett

 

Hier soir a eu lieu à la salle polyvalente d’Arre une première réunion de coordination des Gilets jaunes du Pays viganais.

 

 

Non structuré et se méfiant autant des appétits individuels que de la récupération politique, le mouvement des Gilets jaunes, ici comme ailleurs, débute en matière de débats. Si toutefois quelques personnes prennent l’initiative d’organiser la réunion, elles ne souhaitent pas pour autant se positionner en dirigeants ou en décideurs.

 

L’une d’elles expose qu’elle a dû se faire oublier pendant quelques jours à la suite d’un accident de la circulation survenu la semaine précédente, en amont d’un ralentissement provoqué par les Gilets jaunes au Vigan. En fait, c’est un automobiliste conduisant en état d’ivresse confirmé qui, n’ayant pas vu les voitures arrêtées devant lui, les a percutées. Les gendarmes ont dû discuter pendant des heures avec le préfet afin que rien ne soit retenu contre les organisateurs locaux des Gilets jaunes, ledit préfet appliquant les consignes gouvernementales. Rien contre eux donc finalement, bravo et merci à nos gendarmes locaux. On peut considérer que s’il n’y avait pas eu de voitures arrêtées, ce conducteur ivre n’aurait pas plus vu les Gilets jaunes et qu’il aurait pu y avoir des blessés ou même des morts. Conclusion de l’affaire : il n’y aura plus de déclaration de manifestations des Gilets jaunes viganais afin que nul ne soit inquiété en particulier en cas d’accident, rixe ou autres possibilités néfastes.

Notons que si la réunion a lieu à la salle d’Arre, c’est parce que Éric Doulcier1, maire du Vigan, a refusé la salle de sa commune au nom de la « neutralité »…

Après avoir un peu attendu la venue de Gilets jaunes de Ganges et aussi un rapporteur des actions menées en Avignon, dont les venues sont appréciées, la réunion commence. Il est fait le point sur l’usage qui sera fait de la pétition que les Gilets jaunes locaux ont fait signer aux conducteurs le premier samedi.

Après quoi on étudie comment s’exprimer en coordination nationale ; à ce sujet il est décidé que d’éventuels représentants ne seraient délégués qu’une seule fois afin d’éviter toute manipulation politique, syndicale ou autre.

La réunion devient un peu confuse et l’on discute en même temps des actions du futur immédiat et de ce qui sera revendiqué.

Et là, parmi diverses propositions intéressantes, où l’on voit bien les divergences, s’élève une voix qui nous parle d’écologie. C’est un jeune qui expose deux choses qui l’intéressent en particulier : il commence par dire qu’il faudrait éviter de bloquer la Perception, car il s’y trouve des gens fort gentils qui ont eu la bonté de lui expliquer à quelles aides sociales il a droit. Et aussi que comme nous sommes tous écologistes, il est donc impératif que nous, Gilets jaunes, exposions une revendication écologiste. Quelques-uns approuvent et une vieille gauchiste qui vient de ranger les chaises comme si on était chez elle dicte donc à l’intention de la personne qui prend les notes qu’il faut inscrire une revendication de « justice écologique », ce qui est fait.

Je prends alors la parole afin de contredire ce qui vient d’être prétendu en expliquant que ce n’est pas de ceux qui ont du mal à faire le plein qu’on doit exiger de changer de voiture et même de chaudière, que les données du GIEC dont il vient d’être question sont contestées par nombre de savants, que si nous acceptons de parler d’écologie dans ce contexte nous rejoignons les arguments gouvernementaux servant de prétextes pour nous écraser de taxes. Un ingénieur assis près de moi confirme que les études du GIEC sont incomplètes et ne prennent pas en compte des données essentielles. Il précise aussi que d’autres modes de transport polluent bien plus que l’automobile. Plusieurs personnes nous approuvent. Mais on passe à autre chose et la demande de « justice écologique » reste inscrite dans la liste des revendications.

Voici comment on vit dans la dictature des minorités. Un bobo vivant des aides sociales a réussi à imposer un argument idéologique alors que la réunion concerne des événements factuels à résoudre dans l’immédiat.

Je renonce à exposer qu’il devrait être tenu compte du fait que si nous sommes ainsi spoliés, c’est pour financer l’immigration et notre propre remplacement décidés par les tenants de la mondialisation, sinon on va me traiter de facho. C’est pourtant bien là que se situe la base du problème, mais il ne sera encore pas abordé dans ce contexte. Dommage, mais enfin, puisque nous allons demander la « justice écologique »…

 

Note :

Écolo

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