Compte-rendu militant

 

14°/30° c’est la température de ce samedi (nuit et jour) qu i m’est donnée par le service météo. Il fait un peu frisquet quand je charge les derniers équipements et un blouson melotonné n’est pas superflu. En route vers Lunel… je prends un camarade au passage, nous vérifions le balisage et nous arrivons après quelques « tours et bistours » en vue de la manade qui jouxte l’étang de Mauguio.

Il y a déjà du monde et pas seulement des organisateurs…

9h15 – l’équipe d’organisation se met en place pour le contrôle des participants et pour une fouille bienveillante mais efficace. Le démarrage est un peu « laborieux » mais ça prend tournure au fur et à mesure que les automobiles commencent à occuper l’immense parking.

9h20 – distribution de café et de croissants autour du bar de plein air et naturellement un militant n’est pas en reste pour nous expliquer la symbolique du croissant dans la viennoiserie (de Vienne en Autriche etc, etc). La file d’attente commence à prendre des dimensions dignes du Zénith un soir de concert.

9h45 – l’initiateur de l’atelier forge demande où se trouve son emplacement au moment où le propriétaire des lieux m’indique que nous nous trouvons où sont enterrées des gaines électriques et un peu plus loin une canalisation d’eau. C’est donc prudemment que les disciples de Vulcain installent leur étau qui exige une pointe d’acier enfoncée de 50 cm dans le sol… les dieux sont avec nous et l’on commence à renifler l’odeur âcre du charbon.

10h00 – arrivée des Brigandes. Les techniciens sont là depuis la veille au soir, Ils ont passé la nuit sur place avec quelques gars de la Ligue pour surveiller le matériel et assurer la sécurité des lieux. Tout le monde s’embrasse et se congratule. Tout s’accélère : « Il me faudrait une petite table en plastique »… « Tu n’as pas vu les cubis de Rosé-pamplemousse »… « démerdez vous, on attaque normalement dans 5 minutes ! ». On sait déjà qu’on a pris du retard…heureusement l’odeur du café détourne le public vers le bar… ouf, sauvés.

10h10 – le téléphone commence à chauffer : « Richard, je suis à l’entrée de Lunel, un peu perdu, comment dois-je faire, j’ai égaré l’itinéraire ? », « je suis en rade, place de la République, tu peux m’envoyer quelqu’un ? ».  Çà ce sont des participants… mais je suis appelé également par des conférenciers : « Je serai un peu en retard, tu me laisses un peu de temps ?». Je calme le jeu : « Ne t’inquiètes pas on va démarrer mais avant nous allons diffuser les consignes de sécurité on va attaquer à 10h45 ». J’accueille le général Piquemal toujours souriant ; nous nous assurons mutuellement que nous allons passer une belle journée. Puis c’est au tour de Batdaf Galvaire très élégant en tenus de ville, qui trouve sympathique que je ne lui ai pas demandé de me communiquer son texte pour accord. Je rétorque que je juge les conférenciers assez intelligents pour rester dans les clous de la « ligne éditoriale » de la Ligue du midi. Je me congratule avec Bernard Dupland (ami de 50 ans) et Jean Michel Darqué, salue Bruno Lafourcade et Albert Rouah que je ne connaissais pas. Je prodigue quelques conseils et recommandations et je rentre dans la fosse aux lions…

10h45 – On rabat le public vers la salle où notre équipe a installé 210 chaises. Accompagné d’Erick et de Patricia nous divulguons les premières consignes de sécurité : se conformer aux instructions des organisateurs, ne pas faire de photos en gros plan du public, éviter de discuter durant les conférences etc. Je distingue Olivier au fond de la longue salle accompagné de sa tribu, il me fait signe qu’il est prêt. J’annonce le long programme de la journée, dont le clou, sera la prise de parole de Patrick Jardin, dont la fille -ingénieur du son- a été assassinée le 13 novembre 2015 au Bataclan. Patricia prend le relais et débite le curriculum vitae d’Olivier… On démarre, re-ouf … Comme à mon habitude, je m’installe au fond de la salle d’où je peux juger de la situation et intervenir si de besoin…

10h50 – C’est un moment délicat pour Olivier qui ouvre les débats, c’est un peu comme le para qui est « premier à la porte » il y a toujours un brin d’anxiété : Est-ce que le micro fonctionne bien ? Est-ce que je ne vais pas me planter au bout de 3 phrases ? … Mais Olivier en grande forme commence à prendre le public à témoin, il s’auto-applaudit. Je suis rassuré, la salle est pleine, la température est clémente. On va passer un bon moment comme je les aime. Steven Bissuel en poussant la porte me salue de la main. Jusque-là, à part un retard de 35 minutes tout va bien. Je ne me fais pas trop de souci car, en passant personnellement en dernier avant le repas, je peux servir, dans une certaine mesure, de « variable d’ajustement » et je me dis en souriant qu’on va pouvoir rogner aussi sur l’atelier chant… Olivier fait un tabac en revenant sur l’affaire du Réseau-Accueil-Insertion-Hérault que nous avons réussi à faire fermer. Je réfléchis comment je vais organiser la liaison avec mes propres déclarations. Je déconstruis mentalement deux passages. C’est bon, je suis « raccord ». Olivier est copieusement applaudi.

11h15 – Batdaf Galvaire, dans les starting-blocks, très concentré déplie sa carcasse. Avant de s’élancer vers la tribune il me confie « tu sais je n’ai pas fait souvent de grands discours, je suis plutôt dans les déclarations audio-visuelles » du style, ne m’en veux pas si je cafouille… Je le regonfle avec une plaisanterie un peu salace que la décence m’interdit de citer ici.

Batdaf nous délivre un discours très sérieux et pédagogique : « Comment pourrons-nous faire front commun contre nos ennemis si nous ne sommes pas capables d’un peu d’indulgence entre nous ? …Que valent toutes ces querelles à côté du combat inévitable qui nous attend ?

Ça me plaît, mais j’avais l’intention d’aborder ce point. Je me dis que si Bissuel s’y met aussi de son couplet, il ne va pas me rester grand-chose à dire. Batdaf détend l’atmosphère en nous racontant l’anecdote d’un gars qui lui reprochait un visuel de notre programme faisant selon lui référence à la corrida, alors qu’il s’agissait de course libre camarguaise. Mort aux cons…Batdaf est rassuré par la réaction du public qui, visiblement, est conquis.

11h40 – Il n’est plus besoin de présenter le jeune dirigeant du Bastion social qui commence à avoir une carrière militante digne d’un vieux briscard avec les actions sociales de son « Bastion ». Il évoque l’action d’installation d’un squat à Lyon et le travail d’implantation de bars associatifs et de locaux militants tournés vers l’identité et la réalité populaire :  Lyon, Chambéry, Strasbourg, Aix-en-Provence et dernièrement Marseille et Clermont-Ferrand. Puis Steven monte d’un cran et nous expose la ligne politique du Bastion Social autour de trois thématiques :  Identité, Justice Sociale, Autonomie. Je suis à fond dedans surtout quand il fait référence, à plusieurs reprises, à la notion de civilisation européenne.

12h00 – J’ai déjà indiqué à notre ami traiteur qu’on passerait à table à 13 heures. C’est l’inquiétude chez Erick et Patricia qui foncent derrière moi en toute hâte vers la tribune. On annonce l’atelier « chant » -c’est une nouveauté et je ne sais pas encore comment on va s’y prendre-. Je précise lourdement que s’il y a des participants qui veulent se rafraîchir au bar, on ne leur en voudra pas. Pas une seule défection… et c’est ainsi qu’on se retrouve face à plus de 200 choristes amateurs pour leur faire chanter et en occitan le « Se canto ». Heureusement plus tôt dans la matinée j’avais fait part de mon appréhension au guitariste des Brigandes qui s’était immédiatement proposé pour nous faire quelques accords. Je me remémore rapidement mon passage à la chorale chez les Frères à Béziers, il y a très, très, très longtemps et je demande à l’assistance de se mettre debout -c’est un petit truc, ça développe la capacité thoracique- et je procède à une première lecture en donnant quelques indications de prononciation et d’accent tonique. On n’a qu’une feuille pour deux personnes et je me lance. Les participants sont très studieux car ils savent que l’on chantera en clôture le soir. On fait une halte après chaque couplet, ce qui me permet de donner quelques explications sur les paroles de ce chant traditionnel probablement écrit par Gaston Phoebus, roi de Foix-Béarn au 14° siècle. Plus on avance, plus les visages s’éclairent et le chant se clôture sous les vivas et les rires.

Renaud Camus me dira même « vous êtes vraiment très fort : vous êtes arrivé à me faire chanter, ce que je ne fais jamais, et en plus en occitan… »

12H40 – On commence à sentir les effluves de la cuisine et je réalise qu’il ne faut pas traîner.

Je démarre par les remerciements aux personnalités, quelques messages de soutien et j’attaque par une blague sur les parisiens et les uritrottoirs. Tour le monde rit, ce qui me permet de me décontracter et de captiver l’attention. Je rappelle que cette fête est l’occasion pour la Ligue de donner les munitions idéologiques et tactiques aux adhérents pour une « rentrée militante » réussie. Je passe en revue les activités de l’été au cours duquel les cadres de la Ligue n’ont pas chômé à l’ombre des pins et au chant des cigalons… Puis je dresse un tableau de la délinquance dans la métropole de Montpellier en racontant l’histoire incroyable mais vraie du squatteur dont la plainte pour violations de domicile a été enregistrée par la police. Puis j’aborde la question de la valse des poignards, partie intégrante de la stratégie du « terrorisme du pauvre ». J’embraye sur l’opération que nous avons engagée en plein mois d’août en dénonçant la traîtrise du clown grotesque Gayssot aux ordres de multinationales soutenant le bateau-Pirate Aquarius en soulignant que notre réactivité a permis de remporter une « petite victoire ». Je dénonce « Miss Goulag » Ressiguier, la députée qui enfile les mensonges comme d’autres enfilent des perles en indiquant que j’ai déposé plainte contre elle en juin pour dénonciation calomnieuse. Sans vouloir empiéter sur les déclarations des futurs orateurs, j’embraye sur la tuerie du Bataclan : « Un seul mot d’ordre : les martyrs du Bataclan ne doivent pas être assassinés une seconde fois », précisant que répondant à l’appel de Renaud Camus, la Ligue du Midi participera en nombre à ce « Jour de colère et de résistance ». Le premier objectif étant de faire annuler le concert par la mairie et la Préfecture de police de Paris pour « risque de troubles graves à l’ordre public » et si les « autorités » ne prennent pas la mesure de l’insanité profonde de l’évènement nous devrons être des milliers devant le Bataclan les 19 et 20 octobre.

« Et bien oui, chers camarades, pour une fois j’assumerai les propos de Macron je suis fier d’être un gaulois et doublement fier d’être un gaulois réfractaire ». Merci monsieur le président, faites-nous-en beaucoup comme ça, et vous remonterez à votre corps défendant le moral des Français !!!

Car il est vrai que les français ont bien besoin qu’on leur rouvre les yeux, et pour en revenir à l’Algérie, véritable bombe à retardement migratoire, je voudrais vous rappeler qu’au mois d’avril 1962 les Pieds noirs provoquaient des embouteillages, sur le boulevard du front de mer à Alger, en revenant de la plage alors que 3 mois plus tard, les mêmes allaient connaître les égorgements de la population européenne, l’exécution en masse des harkis et les massacres d’Oran.

« Chers amis, je vous en conjure, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que l’histoire ne repasse pas les plats et que l’aveuglement de 1962 ne préfigure pas celui de 2022 ».

13h20 – Nous avons rattrapé une bonne partie du retard… On passe à table. Les militants ont mis le couvert, on a sorti les chapeaux et les lunettes de soleil. On commence par une terrine accompagnée d’une petite salade, ensuite c’est un filet mignon de porc en sauce avec accompagnement de légumes de saison, une mousse légère comme dessert, le tout accompagné d’un Costières de Nîmes. On retiendra aussi quelques chants traditionnels entonnés à pleine voix parmi lesquels La Madelon et Fanchon.

15h00 – les participants ont vite fait de regagner la salle car un des clous de la journée est constitué par un concert privé des Brigandes avec de nombreuses nouveautés… n’oublions jamais que « Les Brigandes » est un groupe d’inspiration patriote-identitaire dont le travail méta-politique et le courage militant méritent l’hommage de tous et qu’un seul de leurs concerts ou de leurs clips vaut 1.000 distributions de tracts. D’ailleurs, le rejet et les attaques dont elles font l’objet de la part des « ringards-progressistes » démontrent qu’elles tapent dans le mille. Sept chansons et un rappel par une salle enthousiaste qui fait un tabac au politiquement incorrect « foutez le camp ! » repris a tue-tête par tous et le très impertinent « Jean marie Le Pen » avec mélodie et orchestration inspirées des chants de marins.

15h55 – Le programme a été légèrement modifié pour permettre à Patrick Jardin, le père de la jeune Nathalie, assassinée au Bataclan de s’exprimer à son aise devant le public de la Ligue. Avant toute chose je demande à la salle de se lever et de rendre un hommage aux martyrs du Bataclan par une minute de silence, celle-ci étant rythmée au tambour.

« Je ne vous parlerai pas du parcours du combattant pour retrouver la dépouille de ma fille ni de quelle façon cela s’est passe ; certains ont pu m’apercevoir le dimanche au journal télévisé interpellant m. Valls et son horrible réflexion face à ma détresse : « monsieur, pas devant les caméras ! »…

Patrick Jardin, au bord des larmes, va nous dévoiler les lâchetés, faux fuyants et mensonges des politiques, des autorités et des propriétaires de la salle du BATACLAN qui font tout ce qu’ils peuvent pour banaliser l’évènement afin de maintenir ce concert. Il lira la lettre qu’il a adressée à Arnaud Lagardère propriétaire de la salle. Patrick Jardin fait apparaître la totale soumission des décideurs, tous syndiqués dans l’acceptation de l’inacceptable. La salle ne pouvait faire autrement que de saluer le départ de cet Homme par une ovation debout…

Un grand remerciement au Général Piquemal sans lequel cette rencontre et ce grand moment de solidarité populaire n’aurait pu avoir lieu.

 

16h15 – Pendant que je raccompagne Patrick Jardin à son véhicule, Erick et Patricia présentent à la salle le Général Piquemal, lequel n’a guère besoin de leur aide en raison de sa présence régulière aux activités de la Ligue du Midi. Christian Piquemal a choisi de centrer son intervention sur l’affaire du Bataclan. D’entrée, il appelle au rassemblement et à l’union de tout le peuple de FRANCE, au-delà des cercles patriotiques et résistants, des partis politiques et des factions. Il insiste sur l’absolue nécessité d’accélérer les pressions et manifestations visant à faire interdire l’infâme concert du rappeur islamiste MÉDINE. « C’est un véritable scandale, c’est une provocation voulue. Il ne faut pas lutter simplement pour une déprogrammation de Médine, mais pour l’édification d’un mémorial au Bataclan »… « Aujourd’hui, le Bataclan est devenu un Golgotha, un Oradour sur Glane du 21°siècle ; nous ne pouvons pas nous contenter d’une plaque apposée sur le boulevard Voltaire. Nous laisser prendre au piège du « The show must go on !» est insupportable, le BATACLAN doit devenir désormais un lieu sacré de mémoire et de recueillement. »

A la fin de son intervention Christian Piquemal demande que ceux qui ont décidé de manifester devant le Bataclan le 19 octobre lèvent la main, recueillant ainsi l’assentiment de plus de 50 personnes qui s’inscrivent immédiatement pour un co-voiturage ou un déplacement en car.

16h45 – Pour clôturer les discours de cette journée mémorable, Renaud CAMUS, Président du CNRE (Conseil national de la Résistance Française et Européenne) opposant de la première heure à ce concert, dans un discours d’une hauteur qui nous dépassait tous, faisait appel aux sentiments les plus nobles, les plus profonds, les plus éternels de l’âme française, transportant l’assistance vers la plus grande élévation. Dépassement des divisions, appel à l’union sacrée du peuple de France, convocation de l’âme éternelle de notre peuple, tels sont les thèmes qui doivent nous unir et nous guider pour que cette infâme profanation n’ait jamais lieu. « Si les Français, les Gaulois, les Gaulois réfractaires, récemment fustigés par le chef de l’État, acceptent de subir cette gifle, ce soufflet après tant d’autres, ce sont des hommes morts, un peuple de morts : et non seulement tués, effacés, piétinés, mais déshonorés » …

« Réfractaires, réfractaires, la dernière fois que le terme a beaucoup servi c’était sous la précédente Occupation, la première, la courte, et les réfractaires étaient les jeunes Français qui refusaient le STO, le Service du Travail Obligatoire. Ils ont alimenté le maquis, et leur nombre a multiplié celui des résistants ».

« Tous ceux qui ne seront pas le 19 octobre devant le BATACLAN auront la France et son histoire sur la conscience. »

17h20 – Un animateur de la Ligue du Midi monte à la tribune et donne le «LA » pour une Marseillaise très enlevée, clôturant officiellement cette journée.

17h25– Il reste encore quelques activités « hors programme » :

– les résultats de la tombola, proposée toute la journée par les enfants, qui ont écoulé plus de 300 billets permettant à 5 participants de repartir avec de jolis lots dont le premier consistait en une bourriche garnie de cèpes…

– Le « Se canto » entonné à pleins poumons par toute l’assemblée debout, ce qui promet une belle surprise au grand public lors des prochaines manifestations de rue.

– Les ateliers au nombre de quatre, animés par Bernard Dupland (Afrique et migrations), Jean Michel Darqué (les requins de l’Aquarius), Bruno Lafourcade (les effets de l’Islam dans l’enseignement) et Albert Rouah (l’Islam et son prophète) se déroulèrent de façon champêtre, sous les ombrages comme dans un campus. La formule de ces ateliers, innovée lors de cette fête a remporté un franc succès.

Il est 18h00 – on se congratule : à l’an que ven… !!!

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