EHPAD

Le billet de Colette Mercier

 

Vous l’avez peut-être remarqué, mais bien souvent on apprend par la presse locale, mais surtout par la presse de ré-information que des migrants ont été relogés dans des EHPADs fermés et donc vides d’occupants. Il y a ainsi des dizaines de cas dans toute la France. Il en va de même des gendarmeries désaffectées en zone rurale.

EHPAD : Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes.

 

Financement d’un EPAHD

 

Généralement, un EPADH c’est 80 lits, la taille critique pour une gestion optimisée. Bien souvent, ils sont situés en zone rurale pour de simples raisons de réduction du coût de la charge foncière. En effet, avec un prix de journée insuffisant, il est impossible de les construire en zone urbaine, le foncier à bâtir y étant bien trop cher.

Il existe deux types d’EHPAD : publics ou privés. Dans les deux cas, c’est le prix de journée fixé par les conseils départementaux qui finance le fonctionnement : hébergement – dépendance – soins.

En 2016, le prix de journée médian était de 1.949 € par mois, variant de 1.653 € pour les 10% les moins chères à 2.798 € par mois pour les 10% les plus chères ; et même bien au-delà pour certaines en centre-ville. L’écart de prix est corrélé à la localisation géographique, à l’ancienneté du bâti (les établissements récents sont plus chers) et au statut juridique des EHPAD.

Le prix de journée est fixé par les conseils départementaux et payé par les personnes hébergées. Bien que très élevé pour les personnes qui ont à le supporter, le prix de journée est insuffisant pour couvrir les coûts; ce qui entraîne une surexploitation du personnel, une réduction de la qualité des soins quand ce n’est pas une véritable maltraitance.

 

Aides aux personnes pour la partie hébergement

 

Il existe 4 aides aux personnes pour leur permettre de payer le prix de journée :

  • L’allocation personnalisée d’autonomie : APA
  • L’aide sociale à l’hébergement ASH pour les personnes âgées aux revenus modestes (tout le monde n’y a pas droit).
  • Les déductions fiscales pour ceux qui sont imposés.
  • L’allocation personnalisée au logement : APL ou l’ALS pour ceux qui y ont droit.

La différence entre le total de ces aides et le prix de journée s’appelle le reste à charge, c’est ce que doit payer le résident chaque mois. Dans nombre de cas ce sont les enfants qui aident en complémentant chaque mois. Dans d’autre cas, quand la personne dispose d’un patrimoine personnel, les sommes sont avancées par la collectivité et au final compensées sur l’héritage.

 

Les personnes âgées dépendantes sacrifiées

 

Dès lors, on comprend très bien pourquoi autant d’EHPAD récemment construits et tout à fait aux normes ont été fermés, surtout en zone rurale et dans la France périphérique et pourquoi, alors qu’il y a de plus en plus de personnes âgées dépendantes, ces structures ne trouvent plus à se justifier.

L’explication est simple : les budgets ont été sacrifiés et les aides publiques sont insuffisantes pour nombre de personnes de la classe moyenne qui n’ont plus les moyens de payer. On remarquera encore le fauxculisme des gouvernements successifs qui maintiennent un prix de journée largement insuffisant pour masquer l’insuffisance des aides. Il en résulte une très grande misère des EHPAD qui survivent dans des conditions très difficiles

Pour nombre de gens de la classe moyenne, l’équation ne « ferme » pas et il y a donc de moins en moins de personnes qui ont encore les moyens d’accéder aux EHPAD: retraites insuffisantes, familles en grande difficultés pas en mesure de soutenir, absence de patrimoine pour couvrir les dépenses in fine. Malgré le vieillissement de la population, les budgets affectés à la dépendance ont été sacrifiés et les personnes âgées dépendantes de la classe moyenne sont abandonnées.

 

Foutage de gueule : la Ministre de la santé fait les fonds de tiroir

 

Effet d’annonce minable, animation, anesthésie, foutage de gueule, la ministre de la santé (surtout ministre des laboratoires pharmaceutiques) s’est engagée à apporter une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros, en plus d’un plan de 100 millions d’euros en 2018. Ceci est évidemment largement insuffisant pour arranger quoi que ce soit.

 

Les EHPADs réaffectés au logement des migrants

 

C’est un véritable scandale, il n’y pas d’argent pour traiter dignement les personnes âgées dépendantes de la classe moyenne. En revanche, les EHPAD fermés pour cause d’insuffisance de rentabilité ré-ouvrent comme par enchantement pour y loger des migrants – eux sans doute beaucoup plus rentables-. Et pour cela on trouve immédiatement des budgets, c’est à dire de la dette. Curieusement, si la dette est toxique pour les français, elle est très saine quand il s’agit des migrants.

 

1,580 milliards, le budget pour l’accueil de migrants explose en 2019

 

Tenez-vous bien, cramponnez-vous à la rambarde; alors qu’il dépassait déjà le 1,300 milliard en 2018, le gouvernement a prévu d’allouer 1,580 milliards au logement d’urgence des migrants en 2019.

À comparer aux misérables 100 millions affectés à la dépendance des personnes âgées de souche.

 

Migrants = ruine de la classe moyenne

 

Nous ne cessons de le dire, le grand remplacement a été enclenché pour redonner de la croissance aux marchés. C’est une véritable combustion. Ce sont les avantages sociaux, les revenus et le patrimoine des français de souche qui vont servir à solvabiliser la consommation de ces nouveaux venus qui pour la plupart ne produiront jamais rien. Tout va y passer, c’est le plan des remplacistes au profit des marchés.

Les gendarmeries ferment aussi en zone rurale et on y reloge des migrants. La France périphérique n’est plus protégée, elle est abandonnée. Le pays est farci jusque dans ses moindres recoins, le face à face tragique se prépare, il n’y aura nulle part où aller.

Toutes les catégories sociales sont sacrifiées, les retraités les premiers. Et pour bien faire, MACRON ne trouve rien de mieux que d’humilier publiquement une malheureuse qui se plaint de ne toucher que 500 € de retraite par mois – « Un pognon de dingue » -.

 

 

« Écrasez-vous, écartez-vous, dégagez qu’on les y mette » : telle est la politique des remplacistes arrogants au pouvoir.

Il va falloir régler ça très vite !

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