Au moment même d’envoyer ce texte -prémonitoire- j’apprends qu’une fusillade aurait provoqué une dizaine de morts au journal Charlie Hebdo.

Plus que jamais soyons mobilisés. Il y a 48 h, je prévenais mes amis: “une seule certitude en 2015 nous allons avoir besoin les uns des autres”.

 Plus que jamais : Appel à manifester le 18 janvier à Paris et partout en France

L’histoire ne repasse pas les plats… c’est encore et toujours le même!

 Le 1er Novembre 1954 commence en Algérie une guerre d’insurrection qui s’illustre par une série d’attentats meurtriers perpétrés simultanément aux quatre coins du territoire.  Ce 1er Novembre 1954, c’est une dizaine de morts et quelques blessés. La France, et l’Algérie elle-même, réagissent comme un éléphant qui recevrait une flèche en bois tirée d’au-delà de la portée d’un arc. L’opinion ne s’intéresse pas à ce qui vient de se passer. Le Ministre Mitterrand, socialiste, se fend d’une déclaration à l’imitation déroulédienne, – « la seule négociation, c’est la guerre » – quelques élus en font autant, les communistes, seuls, prennent fait et cause pour ce qui s’appelle déjà le FLN et la vie continue, en France et dans le monde, comme s’il ne s’était rien produit à la surface de la planète.

Or, ce qui vient de commencer en Algérie, à ce moment-là, c’est la gestation du fameux Remplacement de population auquel nous assistons aujourd’hui, c’est la naissance du fameux Choc des Civilisations qui n’a jamais cessé de se perpétrer depuis, selon un processus dont le moins qu’on puisse en dire est qu’il avance de manière inexorable, et selon un balancier de l’Histoire qui ne compte ses points qu’au seul profit de la cause islamiste et en vertu de deux éléments de mesure fondamentaux que sont, d’une part, le recul partout de tout ce qui n’est pas islamiste et d’autre part, l’avancée, partout, d’une domination démographique, principale vérité stratégique de l’Histoire humaine.

Ahmed Ben Bella, ancien sous-officier, qui s’est glorieusement comporté au Monte Cassino, sous l’uniforme de l’Armée française, est le chef de cette insurrection dont personne ne discerne la portée. La  chute de l’Indochine française,  pourtant,  est une profonde caution historique qui vient légitimer la cause séparatiste en Algérie, même si les cas de l’Indochine et de l’Algérie se distinguent radicalement.

Le seul point commun, c’est le drapeau français qui flotte, ici et là-bas, avec sa connotation européenne et chrétienne, que Monsieur Ferry Jules ou que Monsieur Hollande François en soient d’accord ou non.  En France, la population se moque éperdument, en moyenne, de ce qui se passe plus loin que le bout de sa rue, voire de son canton. En Algérie c’est encore pire. Les Français d’Algérie sont «quintessentiellement » abandonnés deux fois. Par la France qui les ignore et par eux-mêmes, qui avancent les yeux rivés dans le sillage de leur charrue.

L’amnésie républicaine a fait son œuvre des deux côtés de la Méditerranée. La Révolution française, pour tous ces élèves des Hussards Noirs de la République, est le seul et unique commencement de l’Histoire humaine et la religion qu’elle draine et qui s’est répandue dans les cervelles du monde entier, en passant par Ho Chi Minh, Adolf Hitler, Nasser, Nehru, Staline, De Gaulle et Mao, c’est le dogme religieux le plus sectaire et le plus fanatique que l’humanité ait jamais connu. Robespierre, Rousseau, Clemenceau, Jules Ferry et Attali en sont parmi les grands prêtres. Hors de la tyrannie implacable des fonts baptismaux de la Terreur et des Septembrisades, pas de salut.

Or, séparer l’Église de l’État est un leurre lorsque l’Église laïque et républicaine prenant le relais de l’Église de Rome ou des évangiles la remplace, plus religieuse et plus intolérante qu’aucune autre ne l’a jamais été. Cette loi est quasiment universelle et elle établit une divinité qui est globalement devenue celle de ce que les communistes nommaient avec l’accent de Georges Marchais, le Grand Capital et la bible, « le Veau d’or ».

Le dieu-argent est le dieu d’une religion sans athée au portillon du monde matérialiste pour contester. Ce dieu-là a son clergé, ses cultes et ses fidèles.  Un monde, cependant, s’oppose sui generis, à la féodalité du capitalisme et de l’argent, c’est toujours celui de la spiritualité, qu’elle soit platonique, guerrière, païenne ou politique. Evidemment le monde musulman, qui ne crache pas dans la soupe du nerf de la guerre, se retrouve au premier rang de cette croisade contre le monde de l’argent anonyme et vagabond, dominateur et sûr de lui.

Il est dans l’ordre des choses que les Français de 2015 ne soient pas moins endormis que leurs parents ne l’étaient en 1954.

Quand Ahmed Ben Bella a entamé le Jihad algérien contre le monde satanique et dégénéré incarné par la république française et l’ensemble des valeurs dans lesquelles ne croient plus que des abbés Davezies et des adjudants Maillot, la masse des Français reste totalement indifférente à tout ce qui se trame autour d’elle. Du reste ni Maillot ni Davezies n’ont donné leurs noms à une moindre impasse en Algérie puisqu’ils avaient négligé de franchir le pas de l’islam. Cette négligence résume la candeur française qui ne veut pas entendre qu’un ennemi n’est pas celui qu’on désigne comme son ennemi, mais bel et bien celui qui vous désigne lui-même comme tel.

Au coeur des Trente Glorieuses, les Français pensent avoir tiré un gros lot qui ne s’arrêtera plus. Un monde de bienfaits matériels, de progrès, d’humanisme, d’avancées sociales, de 40 ou de 35 heures, de congés payés et de tarmacs pour pas cher. Ils importent même des centaines de milliers de travailleurs immigrés dans la foulée de leur bonheur retrouvé. Pour ramasser les poubelles à bas salaire, les surnuméraires de la victoire facile du 19 Mars 1962 feront bien l’affaire. Le Français ne souhaite plus se salir les mains. « Il y a des Arabes pour ça ». Pour ne pas être en reste et pour attester que la volonté de Charles De Gaulle de ne pas mélanger le vinaigre et l’huile, selon la métaphore expliquée à Alain Peyrefitte, mérite un correctif auquel Chirac et Giscard vont s’employer, on décrète le regroupement familial. Du coup et en quelques années on a inversé les rôles. Les anciens colonisés se mettent à coloniser le territoire de l’ancien colonisateur. Les humanistes expliquent avec force conviction que le mélange qui fait avancer la mobylette n’est que de 6 % et que la France aurait toujours été une terre d’invasion. On se met sans complexe à mettre la colonisation de Gengis Khan et celle de Jules César au même niveau. Ce que fait le sophiste Attali, sans sourciller. Le Cardinal de Paris participe en pionnier à cette mascarade. Le « pote» a cessé d’être l’héritier du droit du sang, il est péremptoirement devenu l’héritier du droit du sol. Evidemment la loi s’en mêle. Par principe de précaution et de prudence, la peine de mort contre les pires assassins est abolie. La loi, généreuse pour ceux qui avaient à la craindre, devient aussi implacable qu’un radar de rackett fiscal, pour le patriote qui se souvient d’avoir été chez lui. L’identitaire devient un suspect qu’il importe de dénoncer et qu’il faut mettre au ban.

Le sort des Français d’Algérie en 1962 n’intéresse pas plus les Français de France que celui des Chrétiens du Moyen Orient, exterminés comme des lapins, aujourd’hui. Le sort des Libanais comme celui des Serbes tout pareillement. Et plus personne ne parle déjà plus des lycéennes nigérianes réduites à l’esclavage ordinaire de l’islamisme.

Un traître ordinaire est toujours représentatif d’une suffisance prétentieuse et ignorante. Faire d’un saint de l’église romaine le Pape qui a embrassé le Coran, livre de l’apostasie christique par excellence, est le coup de Jarnac de toute l’Histoire depuis 732. C’est donner les clés de Constantinople à Mehemet II, c’est trahir la Flotte européenne de Lépante, c’est armer les assassins de Charles de Foucauld, c’est livrer Vienne et Budapest avec un tapis rouge, c’est vouer Isabelle la Catholique aux gémonies, c’est béatifier au moins le Cardinal Duval et c’est donner des clous aux crucificateurs des chrétiens irakiens, c’est, enfin, placer le Pape François dans l’ambiguïté que n’importe quel adjudant-chef de méharistes aurait évitée.

Le Jihad n’a jamais cessé depuis son apparition visible en l’année 1954…En ce 1er novembre , en Algérie, un couple d’instituteurs, les Monnerot,  a pris place dans un autocar qui s’engage dans les gorges de Tighanimine dans les Aurès. A sept heures du matin des terrorises stoppent l’autocar, en font descendre les passagers, isolant les deux enseignants –européens- qui sont froidement abattus. Depuis le Caire, un message radiophonique est envoyé par un mouvement rebelle dont on découvre l’existence : le FLN (Front de Libération National). Ce message appelle le peuple algérien à une “lutte pour la restauration (sic) de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes de l’islam”.

.A l’époque, déjà, les terroristes du FLN entreprenaient de terroriser la population française des deux rives de la Méditerranée en exécutant  les fonctionnaires, en mitraillant  les commissariats, en explosant  les bars et les manifestations sportives. Aujourd’hui, soixante ans plus tard, en France, le télescopage des agressions « allahouakbesques » de Noël  resterait celui d’une multiplication de « cazizolés » et individualisés. Même de cas psychiatriques ! A croire que la psychiatrie serait l’aimant de cette force. Les plaideurs de l’égorgement administratif ne prennent même plus conscience de leur incohérence.

A Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), le samedi 20 décembre 2014, Nzohabonayo, 20 ans, a été tué par des policiers qu’il avait agressés au couteau à l’intérieur du commissariat de police. Des sources proches de l’enquête avaient rapporté que ce jeune homme converti à l’islam, qui n’aurait pas été fiché –son frère oui- par les services spécialisés, a crié «Allaouh akbar» au moment des faits.

A Dijon, dimanche 21 décembre L’homme qui a renversé volontairement 13 personnes a également  crié «Allaouh akbar». Deux complices présents dans la voiture au moment des faits se seraient évaporés.

A Nantes le lundi 22 décembre un chauffard alcoolisé fauche 10 personnes sur le marché de Nôël : 1 mort, des blessés graves.

A Metz en Lorraine le vendredi 2 janvier 2015 c’est également au cri d’«Allaouh akbar», qu’un homme de 23 ans placé en garde à vue au commissariat central pour une banale histoire de vol commis dans le quartier de la gare, s’est jeté sur un policier pour tenter de l’étrangler à mains nues. Le policier qui s’en sort avec cinq jours d’interruption temporaire de travail -mais il s’en est fallu de quelques secondes- n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention de ses collègues.

Ces quelques illustrations, aux dires des médias, n’auraient, aucune corrélation… mais on est en droit de s’interroger  en ce qui concerne :

-l’origine de leurs auteurs, largement issus de la « diversité » et de la voyoucratie

-leur période : solstice, nativité, Noël

-leurs cibles : policiers ou représentants de l’Etat français

-leur mode opératoire rudimentaire : voiture, couteaux, étranglement ce qui prouve qu’ils auraient -parfaitement assimilé les préconisations du groupe de l’état islamique Daesch

-la revendication clairement exprimée : « Allaouh akbar »

Tout cela, tandis que l’islamisme étend sa toile avec les impôts des maternités et des abattoirs halal, payés par des colonisés aux anges, pour endiguer la montée des seuls extrêmes qui font peur, ceux des racines et de l’identité des peuples européens.

Le FLN l’a emporté en 1962 sur le terrain politique avec le soutien déloyal et massif de Charles De Gaulle, prévisionniste pour mess de sous-officiers, xénophobe au petit pied, que la rigidité de l’uniforme, rendait incapable d’envisager des solutions institutionnelles, autres que le « tout ou rien », seules susceptibles d’élever une digue contre la France maghrébine. Le Jihad français qui se fait, pour le moment, la main contre Assad, ne tardera plus tellement à transporter à domicile ce que son prophète lui ordonne pour son salut : la mise au pas, cadencé ou non de quiconque ne rêve pas selon les hadiths du prophète.

Bonne année 2015 quand même…

Richard Roudier avec la collaboration de Vitus

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