Occitanie-Pays Catalan : l‘éditorial de Richard Roudier et Llorenç Perrié Albanell
Comme son mentor de l’Elysée, la présidente de la région LRMP rechigne à prendre des décisions; dans notre cas d’espèce, elle balance entre logique démocratique et déni identitaire. On vient d’apprendre ce mercredi sur le site du Midi Libre que Carole Delga a adressé la délibération qui sera votée ce vendredi 24 juin en assemblée plénière concernant le nom de la région. Puisque Occitanie est arrivée en tête, c’est cette appellation qui sera proposée, logique démocratique… seulement il manquait une entourloupe, le déni identitaire, c’est à ce moment-là que surgit la pantalonnade du jour, une de plus: le nom de la région comportera un sous-titre: Pyrénées-Méditerranée… en référence au choix des politiciens et des affairistes…
La cerise sur le gâteau, ou plutôt les miettes, Delga dit : « ces termes pourront être traduits en catalan et en occitan dans certaines occasions ». Nous n’avions pas eu droit à un tel foutage de gueule depuis Georges Frêche. Quelles occasions ? Noël ? Les feux de la Saint Jean ? Les élections peut-être ?
Vous connaissez l’expression, il n’y a qu’une certaine catégorie de personne qui ose tout… Décidément, les tenants du pouvoir en place, qu’ils soient au niveau de l’état ou de la région, en font partie, et ce n’est pas l’actualité qui nous fera mentir. Ces petits arrangements de boutiquiers sont inacceptables tant pour les occitans que pour les catalans. Il s’agit là d’un coup très grave porté à notre identité qui risque d’être ravalée au rang de faire valoir en étant noyée dans la masse.
Nos revendications sont simples et les occitans et les catalans doivent les marteler à tue-tête : le nom Occitanie-Pays Catalan pour la nouvelle Grande Région et un statut de collectivité territoriale unique pour le Pays Catalan qui sans cela disparaîtrait totalement en 2021 lors de la disparition programmée des départements.
Rien n’est encore perdu, le combat continue. Des actions et des réunions de coordinations sont déjà programmées.
L’heure de la résistance identitaire a sonné.