Denoix de saint marc[1]

 

Né en 1922, à Bordeaux, Hélie Denoix de Saint-Marc a été Résistant pendant l’Occupation ; à la suite d’une trahison, il fut arrêté le 14 juillet 1943, puis déporté au camp de concentration de Buchenwald d’où il revint par miracle.

Il fut officier dans la Légion étrangère, et à ce titre participa aux opérations en Indochine, à Suez et en Algérie. En Indochine, il reçut l’ordre d’abandonner au Viêt-Minh les indigènes qui avaient aidé les Français, lesquels furent massacrés. Il en fut profondément affecté. Il appelait cette affaire sa « blessure jaune ». En Algérie, il reçut le même ordre concernant ses harkis lorsque l’armée française, pourtant invaincue et ayant gagné la bataille d’Alger, dut abandonner le terrain au FLN. Ayant déjà connu par deux fois le prix de la trahison, il se refusa à exécuter cet ordre infâme. 

En avril 1961, il participe au putsch des généraux d’Alger,  en sa qualité de commandant du 1erR.E.P. Le putsch ayant échoué, il se constitua prisonnier. Jugé par le Haut Tribunal militaire, il fut condamné à dix ans de réclusion criminelle. Il purgea cinq ans à la prison de Tulle, puis fut gracié à Noël 1966. Il commença alors une carrière civile dans l’industrie où il occupa un poste important jusqu’à sa retraite. Homme d’action, il fut l’auteur de plusieurs livres et devint un écrivain renommé. Il fut l’un des artisans de la réconciliation franco-allemande, notamment en joignant ses efforts à ceux d’un ancien officier allemand de la Seconde Guerre mondiale, lui aussi devenu écrivain, le comte August von Kageneck.

Le Commandant Hélie Denoix de Saint Marc fut réhabilité dans ses droits civils et militaires en 1978.Vers la fin de sa vie, il diffusa des appels afin de réunir des fonds destinés à aider dans leurs études les descendants des harkis.

Citons à son sujet Erwan Castel :

« …Ce héros qui toute sa vie, sublima les souffrances vécues en leçons de sagesse et d’espérance… »

Daniel Pollett

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